La controverse autour de l’accès aux archives du massacre de Thiaroye refait surface. S’exprimant lors de la conférence du Comité de commémoration, la professeure Rokhaya Fall, présidente de la commission « Établissement des faits », a affirmé que les autorités françaises n’avaient pas transmis l’ensemble des documents sollicités dans le cadre de la rédaction du Livre blanc dédié à cet épisode tragique de 1944.
« Nous n’avons pas eu accès à certains documents, même si la France affirme nous avoir transmis tout ce qu’elle possédait. Or, notre travail d’historien nous amène à constater le contraire », a-t-elle déclaré.
Elle cite notamment le manifeste d’embarquement des militaires au retour, document crucial pour identifier les soldats présents lors des événements. Selon elle, la France prétend ne pas le détenir, mais les chercheurs sont convaincus qu’il existe bel et bien et a été dissimulé.
La chercheuse dénonce également des archives partiellement caviardées ou rendues inaccessibles, évoquant même une amnistie discrète qui aurait effacé les traces des sanctions infligées à certains officiers dès le jour du massacre.
Cette opacité n’est pas sans conséquence au sommet de l’État. Selon Rokhaya Fall, elle alimente les réserves du président Bassirou Diomaye Faye, qui a publiquement laissé entendre que la France cachait encore des éléments de vérité sur ce dossier.
Toutefois, la chercheuse affirme que l’enquête ne s’arrêtera pas là. Des pistes de recherche existent désormais en Allemagne, où certains documents pourraient être conservés :
« Rien n’est encore confirmé, mais cela ouvre de nouvelles perspectives », a-t-elle conclu.
« Nous n’avons pas eu accès à certains documents, même si la France affirme nous avoir transmis tout ce qu’elle possédait. Or, notre travail d’historien nous amène à constater le contraire », a-t-elle déclaré.
Elle cite notamment le manifeste d’embarquement des militaires au retour, document crucial pour identifier les soldats présents lors des événements. Selon elle, la France prétend ne pas le détenir, mais les chercheurs sont convaincus qu’il existe bel et bien et a été dissimulé.
La chercheuse dénonce également des archives partiellement caviardées ou rendues inaccessibles, évoquant même une amnistie discrète qui aurait effacé les traces des sanctions infligées à certains officiers dès le jour du massacre.
Cette opacité n’est pas sans conséquence au sommet de l’État. Selon Rokhaya Fall, elle alimente les réserves du président Bassirou Diomaye Faye, qui a publiquement laissé entendre que la France cachait encore des éléments de vérité sur ce dossier.
Toutefois, la chercheuse affirme que l’enquête ne s’arrêtera pas là. Des pistes de recherche existent désormais en Allemagne, où certains documents pourraient être conservés :
« Rien n’est encore confirmé, mais cela ouvre de nouvelles perspectives », a-t-elle conclu.
Massacre de Thiaroye: Rokhaya Fall accuse la France de dissimuler des documents historiques
