🧑⚖️ Cinq ex-ministres visés, l’APR crie au procès politique
Les anciens ministres Moustapha Diop, Ismaïla Madior Fall, Ndèye Saly Diop Dieng, Aïssatou Sophie Gladima et Mansour Faye ont été mis en accusation par l’Assemblée nationale dans le cadre de procédures menant à un éventuel procès devant la Haute Cour de Justice.
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 9 mai, Seydou Guèye, porte-parole du parti, a condamné avec fermeté cette décision qu’il qualifie de « cabale politique » :
« Cette mise en accusation est une entreprise visant à salir le nom et l’image de l’ancien président Macky Sall dans la mémoire collective. »
🗳️ Une majorité « mécanique » au service d’un règlement de comptes ?
Selon l’APR, cette procédure n’est qu’une manipulation politique, permise par la « majorité mécanique » qui contrôle l’hémicycle. Pour Seydou Guèye, cette majorité « prononce une sentence de culpabilité avant même l’étape judiciaire », en violant le principe fondamental de présomption d’innocence.
L’APR accuse le régime en place d’avoir instrumentalisé le parlement pour faire passer une justice sélective, sous couvert de moralisation de la vie publique.
🤝 Solidarité avec les anciens dignitaires
Dans un ton solennel, le parti de Macky Sall a exprimé sa solidarité avec tous les anciens ministres concernés, mais aussi avec « les détenus politiques » incarcérés ou poursuivis sous la nouvelle ère.
Ce positionnement relance les tensions entre l’APR et le régime Diomaye-Sonko, au moment où le climat politique est déjà tendu à l’approche du dialogue national prévu le 28 mai 2025.
🔍 Moralisation ou règlement de comptes ?
La démarche de l’actuel pouvoir s’inscrit officiellement dans un processus de lutte contre l’impunité et de reddition des comptes, dans la droite ligne des promesses de rupture formulées pendant la campagne électorale.
Cependant, la mise en accusation rapide et groupée d’anciens ministres sans audition publique préalable ni transparence dans les faits reprochés alimente les soupçons d’instrumentalisation politique.
Cette affaire pourrait marquer un tournant dans les relations entre l’ancienne majorité et le nouveau pouvoir, et poser les bases d’un climat d’hostilité durable au sein du champ politique sénégalais.