À l’approche de son procès prévu le 9 juillet, Le Quotidien a recueilli les réactions de plusieurs figures locales qui saluent son engagement, tout en appelant à plus de tolérance face aux opinions divergentes.
Mamadou Baldé, professeur de philosophie, rappelle la contribution intellectuelle de Bachir dans le débat public :
« Il a du talent, il est ouvert, accepte la critique… Il aurait toutefois gagné à mieux dissocier son rôle de journaliste de celui de politique. »
Pour Abdoulaye Marigo, enseignant, Bachir est un opposant cohérent dans ses positions :
« Il a perdu un poste stratégique, il a choisi l’opposition. Il critique avec sérieux, loin des polémiques superficielles. »
Amadou Athie, également enseignant, évoque la perte ressentie par toute une communauté :
« Kibaaru Bimbilaw est nostalgique. Il défendait Vélingara, appelait à plus d’investissements et contribuait avec clarté. »
Abdoulaye Kandé, infirmier, insiste sur le caractère constructif de ses interventions :
« Il ne fuyait pas les débats. Il apportait des arguments, proposait des solutions, plaidait pour Vélingara sur les plateaux. »
Tous appellent à une issue apaisée. Qu’il soit critique du régime en place ou pas, Bachir Fofana est perçu comme une figure utile à la démocratie locale et à l’expression libre dans le Fouladou. Son éventuelle condamnation serait, pour beaucoup, une entrave au débat pluraliste.