Après des semaines de sécheresse inquiétante, la pluie est finalement tombée sur Tambacounda ce lundi 14 juillet 2025... mais en un déluge destructeur. En l’espace de quelques heures, 112 mm d’eau ont été enregistrés entre 15h et 1h du matin, provoquant des inondations massives dans plusieurs quartiers, du Pont aux Abattoirs. Les populations, prises au dépourvu, sont plongées dans la détresse : maisons effondrées, vivres emportés, motos englouties, familles entières à la rue.
Les rues sont devenues impraticables, les ponts submergés, et la rivière Mamacounda a débordé sous la pression. Le maire Papa Banda Dièye parle d’un événement sans précédent depuis les inondations de 2007 : « Les eaux n’ont rien laissé sur leur passage. C’est une situation catastrophique. » Les dégâts sont considérables aussi bien au niveau résidentiel que dans les infrastructures publiques. À Tambacounda, la pluie n’a pas apporté la vie… elle a tout dévasté.
Le collège des Abattoirs submergé, les examens du BFEM menacés
Le CEM des Abattoirs, désigné centre d’examen pour le BFEM, n’a pas été épargné. La clôture Est s’est effondrée, les salles de classe, la salle des professeurs et les bureaux administratifs ont été envahis par l’eau. L’établissement cherche désespérément des moyens pour pomper l’eau avant la tenue des épreuves. Heureusement, une école primaire voisine pourrait temporairement accueillir les candidats.
Les habitants lancent un appel pressant à l’État, aux collectivités et aux ONG pour une intervention d’urgence. La colère gronde sur fond de tristesse : « Les populations sont fatiguées, abandonnées. Il faut agir vite », réclame un riverain. Les inondations à Tambacounda rappellent la fragilité des systèmes de drainage, mais aussi l’oubli dont sont parfois victimes les régions de l’intérieur du pays.