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Mauritanie : la Cour des comptes dévoile un florilège d’affaires et de dysfonctionnements dans la gestion publique

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu, mercredi 8 octobre 2025, le rapport général annuel 2022-2023 de la Cour des comptes. Le document, présenté par le président de l’institution, Hamid Ould Ahmed Taleb, met en lumière de graves irrégularités et pratiques de mauvaise gouvernance dans plusieurs secteurs publics.


Rédigé par Kamalenba le Dimanche 12 Octobre 2025 à 02:25

Un rapport qui pointe des défaillances systémiques

La Cour des comptes de Mauritanie a présenté au chef de l’État son rapport général 2022-2023, un document exhaustif qui dresse un bilan préoccupant de la gestion publique. Le rapport met en évidence de nombreux cas de dysfonctionnements administratifs, de marchés publics de complaisance et de recrutements non conformes.

Selon le document consulté par Financial Afrik, ces pratiques traduisent un manque de rigueur dans la gouvernance financière, ainsi qu’une faible application des normes de contrôle et de transparence.

Des marchés publics et recrutements épinglés

Le rapport révèle notamment des irrégularités dans la passation des marchés publics, avec des contrats attribués sans appel d’offres ou dans des conditions avantageant certains prestataires.
La gestion des ressources humaines dans plusieurs administrations publiques est également mise en cause : des recrutements jugés opaques, des promotions irrégulières et des écarts dans la rémunération des agents publics y sont signalés.

La Cour des comptes appelle à un renforcement du contrôle interne et à une application stricte des procédures de transparence et de reddition de comptes afin de restaurer la confiance dans la gestion publique.

Une gouvernance à renforcer pour l’avenir

En recevant le rapport, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a salué le travail de la Cour des comptes et réaffirmé son engagement en faveur d’une gouvernance publique exemplaire.
L’objectif affiché est de corriger les dérives constatées, de moderniser l’administration et d’accroître la responsabilité des gestionnaires publics dans la conduite des affaires de l’État.

Ce rapport marque une étape importante dans la quête de transparence et de bonne gouvernance en Mauritanie, où la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion demeure un chantier prioritaire.






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