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Maroc – Manifestations du collectif GenZ 212 : plus de 1.500 personnes poursuivies, l’AMDH réclame des procès équitables

Plus de 1.500 personnes, dont environ 1.000 placées en détention, font actuellement l’objet de poursuites au Maroc à la suite des manifestations organisées par le collectif GenZ 212, qui réclame de meilleurs services publics dans les secteurs de la santé et de l’éducation. L’information a été rendue publique ce vendredi par l’Association marocaine des droits humains (AMDH), qui appelle à la libération de tous les détenus arrêtés lors des rassemblements.


Rédigé par Kamalenba le Vendredi 24 Octobre 2025 à 20:57

Selon la présidente de l’AMDH, Souad Brahma, 240 personnes ont déjà été condamnées par le tribunal d’Agadir, dont 39 à des peines allant de six à quinze ans de prison. Des centaines d’autres ont écopé de peines comprises entre trois mois et un an dans différentes juridictions du pays.

Les accusations portées contre les manifestants vont de l’organisation de rassemblements non autorisés à l’usage d’armes blanches, en passant par la dégradation de biens publics et les violences envers les forces de l’ordre. L’ONG a par ailleurs exhorté les autorités à garantir des procès équitables pour tous les prévenus et à ouvrir des enquêtes impartiales sur les violations présumées commises durant les manifestations.

Les rassemblements du collectif GenZ 212, amorcés le 27 septembre, se voulaient pacifiques et visaient à dénoncer la corruption, réclamer des réformes sociales et appeler au limogeage du gouvernement. Cependant, certaines mobilisations ont été émaillées de violences, notamment près d’Agadir, où trois personnes ont perdu la vie, dont un étudiant en cinéma venu documenter les événements.

Après une période de forte mobilisation, le mouvement a ralenti, notamment à la suite du discours du roi Mohammed VI, le 10 octobre, exhortant à accélérer les réformes sociales. Le gouvernement a depuis annoncé un effort budgétaire de 13 milliards d’euros pour 2026 en faveur des secteurs de la santé et de l’éducation.

Malgré ces annonces, les inégalités sociales et régionales demeurent un défi majeur au Maroc, où la jeunesse continue de réclamer davantage de justice sociale, d’opportunités économiques et de transparence dans la gestion publique.






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