Ces habitants affirment avoir acheté légalement leurs parcelles auprès de feu Babacar Mbaye, qui avait morcelé le terrain et vendu les lots. Mais un détail resté caché pendant des décennies vient bouleverser leur vie : le terrain était hypothéqué depuis plus de 50 ans auprès d’un couple européen jamais revenu au Sénégal.
Un bras de fer judiciaire
En 2022, les héritiers de Babacar Mbaye refont surface et réclament le terrain, arguant que leur père n’avait jamais levé l’hypothèque et donc jamais finalisé la vente. Après avoir été accueillis avec bienveillance, ils finissent par assigner les habitants en expulsion et démolition.
La situation a failli dégénérer la veille du Gamou, lorsqu’un huissier escorté a signifié une expulsion à un habitant, le commissaire central Mamoudou Tendeng. Mais le juge des référés s’est déclaré incompétent et a renvoyé l’affaire au tribunal du fond, ce qui a temporairement bloqué toute expulsion.
Un climat explosif
Sur le terrain, la tension est palpable. Les habitants, certains âgés de plus de 90 ans, affirment qu’ils ne quitteront jamais leurs maisons. Les huissiers eux-mêmes craignent d’y pénétrer sans escorte, tant la colère est vive.
Le collectif des habitants, dirigé par Mory Tamsi Touré, dénonce une situation humaine et sécuritaire alarmante : les maisons, construites il y a plus d’un demi-siècle, menacent de s’effondrer, mettant en danger les familles et l’église du quartier, aujourd’hui désaffectée.
Pourtant, toute tentative de réfection est bloquée par les autorités, qui invoquent le litige foncier.
« Si un accident survient, ce sera sur leur conscience. Nous ne demandons qu’une chose : parfaire la vente, lire le droit, et nous laisser vivre en paix », plaide le collectif.
Un drame humain et une responsabilité de l’État
Ce dossier met en lumière les lourdes défaillances du système foncier sénégalais et l’absence de mécanismes de sécurisation pour les acheteurs de bonne foi. Pour les familles de Khar Yalla, le temps presse : soit la justice reconnaît leurs droits, soit elles perdront tout.
Un bras de fer judiciaire
En 2022, les héritiers de Babacar Mbaye refont surface et réclament le terrain, arguant que leur père n’avait jamais levé l’hypothèque et donc jamais finalisé la vente. Après avoir été accueillis avec bienveillance, ils finissent par assigner les habitants en expulsion et démolition.
La situation a failli dégénérer la veille du Gamou, lorsqu’un huissier escorté a signifié une expulsion à un habitant, le commissaire central Mamoudou Tendeng. Mais le juge des référés s’est déclaré incompétent et a renvoyé l’affaire au tribunal du fond, ce qui a temporairement bloqué toute expulsion.
Un climat explosif
Sur le terrain, la tension est palpable. Les habitants, certains âgés de plus de 90 ans, affirment qu’ils ne quitteront jamais leurs maisons. Les huissiers eux-mêmes craignent d’y pénétrer sans escorte, tant la colère est vive.
Le collectif des habitants, dirigé par Mory Tamsi Touré, dénonce une situation humaine et sécuritaire alarmante : les maisons, construites il y a plus d’un demi-siècle, menacent de s’effondrer, mettant en danger les familles et l’église du quartier, aujourd’hui désaffectée.
Pourtant, toute tentative de réfection est bloquée par les autorités, qui invoquent le litige foncier.
« Si un accident survient, ce sera sur leur conscience. Nous ne demandons qu’une chose : parfaire la vente, lire le droit, et nous laisser vivre en paix », plaide le collectif.
Un drame humain et une responsabilité de l’État
Ce dossier met en lumière les lourdes défaillances du système foncier sénégalais et l’absence de mécanismes de sécurisation pour les acheteurs de bonne foi. Pour les familles de Khar Yalla, le temps presse : soit la justice reconnaît leurs droits, soit elles perdront tout.