Des dépenses contestées et des conventions médiatiques
Les contestations, principalement relayées sur les réseaux sociaux, portent sur la signature de conventions avec des organes de presse et d’autres initiatives considérées comme inappropriées en période de rigueur budgétaire. Selon ces militants, alors que le Premier ministre a décrit le Sénégal comme un « pays vivant au 4e sous-sol », l’heure n’est pas aux privilèges mais aux sacrifices.
Parmi les accusations, figure l’utilisation présumée de 193 248 000 F CFA pour financer une colonie de vacances en 2025, avec hébergement et restauration prévus à l’Hôtel Hibiscus. S’y ajoutent des dénonciations de « recrutements incontrôlés et politiques » de plus de 100 proches du DG, ainsi que la nomination d’une dizaine de directeurs.
Des militants pointent également du doigt des « conventions de plusieurs millions avec des influenceuses », des « marchés de gré à gré » et même des « deals internes avec certains responsables de Pastef ».
Résiliation d’un contrat de 100 millions avec le GFM
Sous la pression de cette vague de contestation, la Lonase a annoncé la résiliation d’un contrat de 100 millions de F CFA signé le 21 mai 2025 avec le Groupe Futurs Médias (GFM). Le DG a invoqué l’article 3, alinéa 2, permettant à l’une ou l’autre des parties de dénoncer le contrat à tout moment.
La réaction du Groupe Futurs Médias
Le GFM, qui a rendu publique la note de résiliation, a regretté une décision qu’il juge lourde de conséquences. Le groupe de presse estime que la publication du contrat a entraîné un flot de réactions hostiles en ligne, et déplore qu’on cherche à priver un média sénégalais de conventions avec des structures publiques. Le GFM alerte contre une logique d’« asphyxie économique » qui pourrait menacer son existence.