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Violences politiques au Sénégal : 65 plaintes déposées, Seydi Gassama salue l’ouverture d’enquêtes judiciaires

Dans un entretien accordé à L’Observateur, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a révélé que 65 plaintes ont été déposées par des victimes des violences politiques survenues entre 2021 et 2024. Il salue la décision des autorités d’ouvrir une enquête, espérant qu’elle marquera un tournant décisif contre l’impunité.


Rédigé par Kamalenba le Mardi 29 Juillet 2025 à 11:28

Violences politiques au Sénégal : 65 plaintes déposées, Seydi Gassama salue l’ouverture d’enquêtes judiciaires


Le processus judiciaire autour des violences politiques qui ont secoué le Sénégal entre 2021 et 2024 est en marche. Dans un entretien avec L’Observateur, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a révélé que 65 plaintes ont déjà été déposées par des victimes ou leurs proches, avec l’assistance d’avocats mandatés par des organisations de défense des droits humains.
 

Une initiative saluée par les ONG
Le défenseur des droits humains s’est félicité de l’annonce du ministre de la Justice concernant l’ouverture d’une enquête sur les quelque 80 décès recensés lors des manifestations politiques survenues durant cette période trouble. Pour lui, c’est une étape importante vers la fin de l’impunité :

« C’est une bonne nouvelle pour les victimes et pour les défenseurs des droits humains. »


Des plaintes réparties sur plusieurs juridictions
Les dossiers ont été déposés auprès des autorités judiciaires dans les régions de Dakar, Ziguinchor, Saint-Louis, Kolda et Sédhiou. Des avocats, soutenus par Amnesty International, la Raddho et la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), accompagnent les victimes dans leur quête de vérité.
 

Vers une justice indépendante
Même si Amnesty International n’a pas été consultée en amont, Seydi Gassama souligne que l’essentiel est dans les actes concrets engagés par les autorités :

« L’abrogation de la loi d’amnistie de mars 2024 était un préalable important. Elle constituait un obstacle à la justice. »

Il appelle cependant à garantir l’indépendance des enquêtes et à la vigilance des organisations de la société civile, tout en incitant les familles des victimes à garder confiance dans les institutions judiciaires.
 

Des signaux encourageants
Selon lui, la volonté de faire la lumière sur ces événements est manifeste, notamment à travers l’octroi d’aides aux victimes, en attendant des réparations définitives. Il rappelle par ailleurs que le Conseil constitutionnel a, dans une décision datée du 23 avril 2025, exclu explicitement l’amnistie pour les crimes internationaux, comme les homicides ou les actes de torture.
 

Justice, vérité et réparation en ligne de mire
Seydi Gassama conclut en réitérant son engagement indéfectible aux côtés des victimes :

« Nous voulons que justice soit rendue. Que les responsabilités soient établies. Et que cela serve de leçon pour que de telles violences ne se reproduisent plus. »

 





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