Une défense vigoureuse contre les accusations
Interpellé pour la deuxième fois — après celle liée à l'affaire dite Tabaski Ngom — Moustapha Diop a fermement contesté les charges à son encontre. Il reconnaît que les paiements ont été effectués en liquide, mais rejette toute idée de malversation.
« Tout le monde a été payé. Ce n’est pas un délit mais une faute de gestion, qui devait être arbitrée par la Chambre financière de la Cour des comptes », a-t-il déclaré.
Une levée d’immunité qu’il qualifie d’acharnement
Face à ses collègues députés, l’ex-ministre n’a pas mâché ses mots. Il accuse une forme de persécution sélective, dénonçant le fait que seuls quatre ministres soient aujourd’hui sur la sellette.
« Si vous voulez, faites comme la dernière fois en retirant mon immunité. Ça m’est égal. Vous vous acharnez contre moi pour une affaire de 2,5 milliards de F CFA, soit moins de 0,1 % du budget national. D’autres ont géré 500 milliards. Où sont-ils ? », a-t-il lancé, visiblement remonté.
Un dossier sensible dans un contexte de moralisation
Cette nouvelle levée d’immunité intervient dans un contexte politique tendu, marqué par une volonté affichée de moralisation de la vie publique. Mais les critiques sur une justice à géométrie variable se font entendre, alors que plusieurs anciens ministres ou hauts responsables semblent échapper à toute forme de poursuite.