Une défense assumée de l’héritage démocratique sénégalais
Passionné par l’héritage de Léopold Sédar Senghor, Yoro Dia a déploré ce qu’il considère comme une perte progressive de la logique républicaine au Sénégal. Dans un contexte de montée des discours souverainistes et panafricanistes issus des régimes militaires du Sahel, il s’insurge contre toute complaisance envers ces « vulgaires putschistes ».
« Le Sénégal n’a pas à rougir d’être une démocratie… ce sont eux qui doivent rougir », a-t-il déclaré en évoquant Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et Assimi Goïta (Mali).
Un rejet du panafricanisme version AES
Yoro Dia estime que le discours panafricaniste et souverainiste prôné par l’AES n’est qu’un vernis idéologique servant à légitimer des coups d’État. Il appelle à ne pas céder à ce qu’il perçoit comme une mode régressive, en rappelant que « les coups d’État sont anachroniques » et ne sauraient être normalisés.
Une mise en garde contre la posture du pouvoir actuel
Il s’en prend directement à Ousmane Sonko, l’accusant de vouloir « rabaisser le Sénégal » en le détachant de son ancrage démocratique pour l’aligner sur des régimes militaires. Le Sénégal, rappelle-t-il, est historiquement un pont entre les civilisations, lié à l’Europe par la République, à l’Orient par la religion, et à l’Afrique par l’histoire.
L’appel à l’universel
Yoro Dia conclut en invoquant la vision senghorienne de la « civilisation de l’universel », opposée à l’isolement idéologique. Pour lui, le Sénégal doit continuer à incarner une diplomatie d’ouverture, de paix et de démocratie, fidèle à son rôle de phare en Afrique.