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Visas france: la colère monte face à des refus jugés arbitraires et à un système qui encaisse sans garantir un service équitable

Chaque année, des milliers de Sénégalais déposent une demande de visa pour la France dans l’espoir de voyager, travailler, étudier, couvrir un événement ou renforcer une coopération professionnelle. Et chaque année, un nombre important d’entre eux se heurtent à des refus jugés injustifiés, opaques et souvent humiliants.
Un malaise grandissant que dénoncent de plus en plus de citoyens, d’entrepreneurs, d’artistes, de journalistes et même d’institutions.


Rédigé par Kamalenba le Vendredi 5 Décembre 2025 à 20:45

Des frais payés… pour un service qui ne garantit rien

Le processus de demande de visa pour la France est coûteux :
Frais de dossier, service TLS, photocopies, déplacements, préparation des justificatifs...
Pourtant, lorsque la demande est refusée — parfois sans justification claire — aucun remboursement n’est accordé, même lorsque le demandeur a fourni des documents authentiques, signés et vérifiables.

Cette situation alimente le sentiment qu’un système encaisse l’argent, mais n’offre aucune transparence et parfois même pas de respect pour les usagers.

Des refus souvent décrits comme arbitraires

De plus en plus de professionnels dénoncent des refus basés sur des motifs flous, comme des « doutes raisonnables » sur des documents pourtant authentiques.
Ce type de décision laisse les demandeurs dans l’incompréhension, surtout lorsqu’il s’agit :

de journalistes accrédités pour couvrir des événements internationaux,

d’artistes invités officiellement,

d’étudiants admis dans des écoles,

de chefs d’entreprise en déplacement professionnel,

ou même d’anciens détenteurs de visas réguliers, parfois depuis plusieurs années.

Dans certains cas, des demandeurs ayant déjà voyagé plusieurs fois en Europe voient soudain leurs dossiers rejetés sans explication précise, créant un sentiment d’injustice profonde.

Des conséquences professionnelles et diplomatiques graves

Ces refus ne sont pas anodins :
ils provoquent des pertes financières, empêchent des partenariats, bloquent des opportunités internationales, et nuisent même à l’image de la France auprès de ses partenaires africains.

Exemple récent : des journalistes devant couvrir un salon international comme TRUSTECH Paris 2025 se voient refuser un simple renouvellement de visa de 10 jours. Résultat :
➡️ Une couverture médiatique annulée.
➡️ Un engagement professionnel brisé.
➡️ Un partenaire international laissé sans visibilité médiatique.

Ce type de situation met en difficulté les entreprises de presse, les institutions et les organisateurs d’événements internationaux.

Un sentiment d’humiliation et de mépris

Beaucoup décrivent le processus comme un parcours du combattant :
long, coûteux, stressant, parfois vécu comme une humiliation.

Le manque de considération et de dialogue entretient l’idée que les demandeurs africains sont traités avec suspicion systématique, même lorsqu’ils ont une situation stable et des documents solides.

Enjeux diplomatiques : jusqu’où ce malaise va-t-il aller ?

Le Sénégal et la France entretiennent une relation historique forte.
Mais la multiplication de cas de refus jugés abusifs crée une tension réelle.

De plus en plus de voix appellent à :

une réforme du processus de visa,

plus de transparence dans les critères,

la fin des motifs vagues,

un véritable dialogue entre les autorités consulaires et les institutions sénégalaises.

Les citoyens, eux, demandent simplement du respect et un traitement digne, conforme aux valeurs affichées par la France.

Un système à revoir d’urgence

Le problème des visas français au Sénégal n’est plus un cas isolé.
C’est devenu un sujet national, diplomatique, économique et moral.

Encaisser des frais sans fournir un service juste, transparent et équitable n’est plus acceptable.
Il est temps de repenser ce système afin que les partenariats, les échanges et la mobilité — essentiels entre les deux pays — ne soient pas compromis par des décisions arbitraires.




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