Une réponse globale et fondée sur les droits humains
Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, Carmen Regenaars, ambassadrice des Pays-Bas, a souligné l’importance d’une réponse globale, coordonnée et fondée sur les droits humains pour enrayer ce phénomène complexe. Elle a salué les avancées du Sénégal, notamment la loi de 2005 sur la traite des personnes et la création de structures nationales de coordination, telles que le Comité d’administration de lutte contre la traite.
Elle a aussi rappelé que PROMIS, lancé en 2016, a déjà été étendu à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest : Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Nigeria, Guinée et Mauritanie, avec pour objectif de renforcer les capacités régionales dans la lutte contre le trafic de migrants.
Une lutte multidimensionnelle et inclusive
Pour Ayeda Robert Kotchani, représentant du HCDH, la migration est désormais une réalité structurelle, qui doit être traitée à travers une approche de droits humains. Il a appelé à renforcer les mécanismes de détection, d’assistance et de réintégration des victimes de trafic, tout en saluant l’engagement du Sénégal et des partenaires techniques.
Du côté sénégalais, Modou Diagne, Secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), a insisté sur la stratégie nationale mise en place, accompagnée d’un plan d’action opérationnel impliquant tous les échelons territoriaux. « PROMIS est un levier essentiel pour mutualiser les ressources et les compétences dans un combat qui dépasse les frontières », a-t-il déclaré.
Mody Ndiaye, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre la traite des personnes, a quant à lui souligné la dimension humaine et sociale de ce combat. Il a appelé à une stratégie inclusive et durable, prenant en compte les réalités locales et les besoins des populations les plus vulnérables, notamment les jeunes.
Une dynamique régionale en marche
Le projet PROMIS s’impose aujourd’hui comme un catalyseur d’actions concertées à l’échelle régionale. Avec sa couverture géographique élargie, son approche intégrée fondée sur les droits humains, et son objectif de cohérence entre les différents acteurs de la chaîne pénale, il représente un outil majeur dans la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes en Afrique de l’Ouest.