Menu

Souveraineté énergétique: Ousmane Sonko annonce la fin des importations de gaz et une baisse du coût de l’électricité

Le Sénégal s’apprête à franchir une étape historique dans sa quête de souveraineté énergétique. Sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a annoncé qu’à partir de 2026, le pays cessera toute importation de gaz pour s’approvisionner exclusivement à partir de ses ressources nationales.


Rédigé par Kamalenba le Vendredi 24 Octobre 2025 à 21:49

« Nous ne voulons plus aller chercher neuf cargaisons de gaz ailleurs. Nous allons nous approvisionner localement. Les mesures nécessaires sont déjà prises », a déclaré Ousmane Sonko devant les représentants du patronat sénégalais.

Cette décision, qualifiée d’historique par plusieurs observateurs, devrait permettre au Sénégal d’économiser près de 140 milliards de FCFA par an et de réduire durablement le coût de l’électricité pour les ménages et les entreprises.

Une stratégie au cœur de la Vision Sénégal 2050

Ce virage s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050 – Agenda national de transformation, qui ambitionne de produire 100 % de l’électricité à partir de ressources locales : gaz, vent, soleil et eau.
L’objectif fixé est de ramener le prix du kilowattheure à 60 FCFA, contre 117 FCFA actuellement, afin de stimuler l’industrialisation, renforcer la compétitivité et créer des emplois durables.

Ousmane Sonko a souligné le caractère inadmissible du tarif actuel de 91,84 FCFA/kWh en haute tension, supérieur à celui de la Côte d’Ivoire (72 FCFA/kWh).

De son côté, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a confirmé la mise en œuvre de réformes structurelles visant à concrétiser cette baisse du coût de l’énergie.

SAR 2.0 : un projet structurant pour l’indépendance énergétique

L’un des piliers de cette politique est le projet SAR 2.0, conduit par la Société Africaine de Raffinage (SAR). Ce programme prévoit la construction d’un second site de raffinage d’ici 2028, portant la capacité nationale de 1,5 à 5 millions de tonnes par an.
Avec un coût estimé à 5 milliards de dollars (3 000 milliards FCFA), ce projet permettra de raffiner tout le brut extrait du champ de Sangomar et de renforcer la place du Sénégal sur le marché sous-régional.

Le chiffre d’affaires de la SAR pourrait ainsi tripler, passant de 1 000 à 3 000 milliards FCFA, avec le soutien stratégique de l’APIX dans les études et la planification.

Un impact économique et social attendu

Cette orientation traduit la volonté du gouvernement d’alléger la facture énergétique et d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.
Une énergie moins chère favoriserait la croissance industrielle, tout en soutenant la compétitivité du secteur privé et la création d’emplois durables.

La réussite de cette transition reposera sur une gouvernance rigoureuse, une coordination efficace entre les acteurs publics et privés, et un pilotage stratégique de l’ensemble de la chaîne énergétique.


Nouveau commentaire :





Inscription à la newsletter