Si l’UE ne prendra probablement pas part aux discussions officielles, elle garde un œil vigilant sur le processus. Interrogée par Euronews sur la participation de Kaja Kallas, Haute représentante pour la politique étrangère de l’UE, un porte-parole de la Commission a préféré rester évasif :
« Nous avons toujours exprimé notre ouverture au dialogue et à la négociation. Lorsqu'un tel dialogue aura lieu, nous vous en informerons. »
Un rôle historique… en retrait
Historiquement, Bruxelles a joué un rôle central dans l’élaboration de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA). Mais depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018, la position de l’UE s’est affaiblie, et les récents conflits armés entre Israël et l’Iran compliquent encore sa marge de manœuvre diplomatique.
Malgré cela, les Européens continuent d’appeler à une désescalade et à un retour au cadre multilatéral, mis à mal par la stratégie de confrontation portée par Donald Trump, revenu au pouvoir à Washington.
Genève : l’enjeu d’un rééquilibrage diplomatique
À Genève, les discussions E3-Iran visent à éviter une militarisation totale du dossier nucléaire, alors que Téhéran a intensifié son programme d’enrichissement et que les risques d’attaques ciblées sur ses installations se multiplient.
L’UE pourrait encore jouer un rôle de médiateur discret, si une fenêtre de négociation s’ouvre avec la bénédiction de Washington. Mais à ce stade, sa participation reste conditionnée aux décisions des puissances engagées.