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Libération de Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana: Me El Hadji Diouf dénonce une “prise d’otage judiciaire”

Après plusieurs semaines de détention et des reports à répétition, Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana ont été remis en liberté. Une décision saluée par leur avocat, Me El Hadji Diouf, qui dénonce un dysfonctionnement grave de la justice.


Rédigé par Kamalenba le Jeudi 31 Juillet 2025 à 00:43

Le feuilleton judiciaire entourant Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana a connu un tournant ce mercredi avec l’annonce de leur libération. Interpellés et détenus pendant plusieurs semaines, les deux hommes avaient vu leur délibéré maintes fois reporté, dans un contexte marqué par la grève des greffiers.

 

Pour leur avocat, Me El Hadji Diouf, cette remise en liberté est loin d’effacer les dérives constatées dans le traitement du dossier. « C’est la fin d’une prise d’otage », a-t-il déclaré face à la presse, fustigeant un système judiciaire paralysé par des blocages administratifs.


Une crise judiciaire pointée du doigt

L’avocat souligne que ses clients ont été détenus sans jugement, non en raison de la complexité de l’affaire, mais à cause de la grève des greffiers et de l’inaction des autorités compétentes. Il déplore que des citoyens soient ainsi privés de liberté par une crise interne à l’administration judiciaire.
 

« La justice ne peut être l’otage d’une crise administrative », a-t-il martelé, appelant à un sursaut institutionnel pour éviter que de telles situations ne se répètent.


Une réforme de fond nécessaire

Bien que satisfait de la libération de ses clients, Me Diouf insiste : « Ce n’est pas une victoire ». Il appelle les autorités à tirer toutes les leçons de cette affaire et plaide pour une réforme profonde du fonctionnement des tribunaux, notamment en ce qui concerne la gestion des mouvements sociaux qui entravent le service public.
 

« Ce n’est pas seulement une affaire d’avocats et de juges, c’est une affaire de démocratie », conclut Me Diouf, rappelant que cette situation remet en cause les principes d’indépendance de la justice et de respect des droits fondamentaux, quelles que soient les convictions politiques des justiciables.

 



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