Une voix du hip-hop qui milite pour le changement
Fou Malade n’est pas seulement un artiste reconnu sur la scène rap sénégalaise. Il est aussi un citoyen engagé, figure influente du mouvement hip-hop, et membre actif du collectif Jëf, une dynamique citoyenne qui milite pour la justice sociale, la responsabilité politique, et la mobilisation des jeunes autour des enjeux du pays.
« Le hip-hop n’est pas qu’une musique, c’est une école de la vie, un mouvement qui a toujours porté la voix des sans-voix », déclare-t-il au journaliste Omar Mbow de RFM.
Selon lui, il est temps que les artistes s’émancipent de leur rôle de simple commentateur pour prendre des responsabilités dans la société.
Un regard critique sur la classe politique
Fou Malade ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit d’évoquer la classe politique sénégalaise. Il déplore une gouvernance souvent déconnectée des réalités sociales et appelle à une nouvelle génération d’acteurs politiques issus du terrain.
« La politique doit sortir des salons feutrés pour revenir dans les quartiers, là où les vraies luttes se mènent au quotidien », insiste-t-il.
Un rêve audacieux : un hip-hopeur président
L’artiste va plus loin en formulant un rêve personnel : celui de voir un jour un hip-hopeur accéder à la magistrature suprême.
« Pas pour le symbole, mais parce qu’il aura été formé dans l’école du peuple, au contact direct des préoccupations sociales », explique Fou Malade.
Pour lui, le hip-hop est une force politique latente, une énergie populaire encore sous-estimée, mais porteuse de solutions concrètes et de leadership alternatif.
À travers son discours, Fou Malade interpelle une jeunesse désabusée, l’invitant à reprendre son destin en main. Entre micro et mégaphone, le rappeur militant continue de faire entendre sa voix, avec l’espoir qu’un jour, celle-ci puisse résonner jusque dans les hautes sphères du pouvoir.
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