La Société des mines du Sénégal oriental (Miferso), créée il y a quarante-six ans pour piloter le projet, n’a jamais dépassé le stade des études et des négociations. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes remet en question la pertinence de maintenir une structure « quasi dormante », ayant pourtant reçu plus d’un milliard de FCFA de subventions entre 2014 et 2018.
Deux contentieux majeurs ont freiné le développement du projet : d’abord avec Kumba Ressources, qui s’était soldé par une condamnation du Sénégal à 37,5 milliards de FCFA ; puis avec Arcelor Mittal, dont la rupture de contrat a permis au pays de récupérer 75 milliards de FCFA et les études techniques. Ces revers ont toutefois coûté de précieuses années au développement minier national.
Depuis, plusieurs partenaires ont manifesté leur intérêt, sans concrétisation. La société turque Tosyali est aujourd’hui pressentie pour relancer un projet plus modeste, misant sur la transformation locale de quatre millions de tonnes de fer par an, bien en deçà des ambitions initiales. Un port minéralier à Bargny et une aciérie à Sendou sont également prévus pour accompagner le complexe sidérurgique.
Mais entre enjeux environnementaux, tensions foncières et suspension temporaire des activités minières dans la zone depuis août 2024, le projet Falémé illustre les contradictions d’un développement industriel encore hésitant.
La Mauritanie, qui exploite un gisement similaire depuis les années 1960, tire aujourd’hui 30 % de son budget du fer. Une comparaison qui interroge.
Deux contentieux majeurs ont freiné le développement du projet : d’abord avec Kumba Ressources, qui s’était soldé par une condamnation du Sénégal à 37,5 milliards de FCFA ; puis avec Arcelor Mittal, dont la rupture de contrat a permis au pays de récupérer 75 milliards de FCFA et les études techniques. Ces revers ont toutefois coûté de précieuses années au développement minier national.
Depuis, plusieurs partenaires ont manifesté leur intérêt, sans concrétisation. La société turque Tosyali est aujourd’hui pressentie pour relancer un projet plus modeste, misant sur la transformation locale de quatre millions de tonnes de fer par an, bien en deçà des ambitions initiales. Un port minéralier à Bargny et une aciérie à Sendou sont également prévus pour accompagner le complexe sidérurgique.
Mais entre enjeux environnementaux, tensions foncières et suspension temporaire des activités minières dans la zone depuis août 2024, le projet Falémé illustre les contradictions d’un développement industriel encore hésitant.
La Mauritanie, qui exploite un gisement similaire depuis les années 1960, tire aujourd’hui 30 % de son budget du fer. Une comparaison qui interroge.


Fer de la Falémé : un siècle d’attente pour un projet industriel toujours en suspens
