Le compte à rebours est lancé. Alors que la trêve tarifaire décidée mi-avril par Donald Trump arrive à expiration le 9 juillet, Berlin tente de prévenir une nouvelle guerre commerciale entre l’Europe et les États-Unis.
La position allemande : éviter le pire
Le chancelier Friedrich Merz, en visite à Washington le 5 juin dernier, a proposé un compromis douanier à 10 %, qu’il juge « préférable à une explosion des tarifs pouvant aller jusqu’à 50 % ».
« Il vaut mieux un accord rapide et simple qu’un processus long et incertain », a-t-il plaidé.
Bruxelles en mission diplomatique
Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, est actuellement à Washington, mandaté pour trouver une issue avant le 9 juillet. Il négocie au nom des 27 États membres de l’Union européenne afin d’éviter de lourdes sanctions tarifaires américaines sur les produits industriels européens, notamment dans l’automobile et la chimie, secteurs clés pour l’Allemagne.
Enjeux pour l’économie européenne
Les exportations allemandes – pilier de son économie – seraient directement touchées par une hausse brutale des droits de douane. Une absence d’accord pourrait également déstabiliser les chaînes d’approvisionnement, accentuant l'incertitude dans un contexte économique déjà tendu.
Trump-Merz : une poignée de main sous pression
Le cliché diffusé de Donald Trump et Friedrich Merz se serrant la main à Washington illustre la délicatesse diplomatique de cette affaire. Si Trump donne l’impression de vouloir négocier, ses exigences restent élevées, et la fenêtre de dialogue se referme rapidement.