Le dialogue national proposé par les autorités sénégalaises continue de faire débat. Pape Malick Ndour, cadre de l’Alliance pour la République (APR), a violemment critiqué l’initiative dans un post publié sur ses réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il appelle une “comédie institutionnelle” sans crédibilité ni fondement.
Dans une déclaration au ton cinglant, le responsable politique a remis en cause la sincérité du processus, reprochant au président de la République d’avoir « qualifié l’opposition de résidu » avant de tendre la main à cette même opposition.
« Appeler l’opposition résidu, puis lui proposer un dialogue, c’est conjuguer l’insulte au mépris dans une seule phrase », a-t-il écrit, comparant l’appel au dialogue à une scène de théâtre où les rôles seraient imposés d’avance.
🎭 “Nous ne sommes ni des figurants ni des marionnettes”
Pape Malick Ndour rejette catégoriquement l’idée que l’APR puisse servir de caution institutionnelle à un dialogue qu’il juge biaisé :
« À l’APR, nous ne sommes ni des figurants dociles, ni des marionnettes », a-t-il lancé, dénonçant un « jeu d’apparences » destiné à légitimer artificiellement le pouvoir en place.
Pour lui, le seul dialogue valable est celui avec le peuple souverain, et non un « théâtre national populaire » orchestré pour donner une illusion de consensus.
🛑 Des réformes institutionnelles moquées
Les propositions de réformes évoquées par le gouvernement sont également tournées en dérision par l’ancien ministre :
« Proposez toutes les réformes que vous voulez, même si vous inscrivez des séances mensuelles de balayage dans la Constitution, cela ne changera rien. »
Dans une pique finale, il prophétise un renversement du pouvoir en 2029, concluant :
« Peu importe le système politique, les balayeurs seront balayés. »
⚖️ Un climat politique sous tension
Cette sortie virulente intervient dans un contexte de forte défiance entre opposition et pouvoir. Alors que le Dialogue national est présenté comme un mécanisme d’apaisement et de refondation institutionnelle, plusieurs voix, dont celle de l’APR, y voient un simulacre démocratique.
Le rejet de la main tendue par certaines figures politiques pourrait compliquer davantage les chances de consensus autour des réformes à venir.
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