Détention prolongée : le Comité de Résistance Populaire s’indigne
Réuni devant la presse, le Comité de Résistance Populaire a dénoncé ce qu’il qualifie d’acharnement judiciaire injustifié contre l’honorable député Farba Ngom, détenu sans qu’aucune question ne lui ait encore été posée par le juge d’instruction.
Pour ses soutiens, cette situation est une violation manifeste de ses droits, d’autant plus que le juge a refusé une demande de mise en liberté sous caution, en contradiction avec l’article 140 du Code de procédure pénale.
“On met en prison d’abord, on cherche des preuves ensuite”, accuse le comité, qui parle d’une procédure “commandée”.
Injustice flagrante ? Une liberté provisoire refusée à géométrie variable
Les soutiens de Farba Ngom dénoncent une inégalité de traitement judiciaire. Selon eux, d'autres personnes impliquées dans des affaires similaires ont pu bénéficier de la liberté provisoire.
Le comité rappelle que Farba Ngom est père de famille, élu de la Nation, et qu’il mérite les mêmes droits que n’importe quel autre citoyen sénégalais.
Un ciblage familial et social dénoncé
L’affaire prend une tournure encore plus alarmante avec l’extension de la répression au cercle familial de Farba Ngom. Le comité évoque :
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Des perquisitions au domicile du député,
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Des enfants traumatisés,
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L’arrestation de son frère Demba Ngom, commerçant vivant à l’étranger depuis 30 ans, sans preuve tangible de blanchiment,
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La convocation de ses frères Ismaela et Birane Ngom, attendus devant la justice le 6 mai prochain.
Plusieurs proches et amis, comme Abdoul Kane, seraient également pris pour cible dans ce que les soutiens qualifient de "machine répressive".
Répression dans le Fouta : intimidations et violences à Agnam
Le fief politique de Farba Ngom, Agnam, est également touché. Le comité affirme que :
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Des femmes ont été violentées par les gendarmes lors de réunions privées,
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De jeunes militants ont été interpellés arbitrairement,
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Des licenciements abusifs ont été opérés dans les milieux proches du député.
Le comité y voit une volonté délibérée de déstabiliser politiquement la base électorale de Farba Ngom.
Le rapport de la CENTIF remis en question
Sur le fond, les soutiens affirment que Farba Ngom n’a jamais géré de marché public, ni exercé une fonction étatique qui justifierait une accusation directe.
Le rapport de la CENTIF, présenté comme principal élément à charge, est selon eux non contraignant juridiquement et insuffisant pour justifier une détention.
Un appel à la vigilance démocratique
Le Comité de Résistance Populaire conclut en mettant en garde contre une "justice des vainqueurs", au service d’un pouvoir politique.
“L’opinion publique doit rester vigilante face à cette dérive. Comme le disait Montesquieu : ‘Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le plus fort’.”