Menu

Nucléaire : Le Parlement iranien suspend la coopération avec l’AIEA après les frappes israélo-américaines


Rédigé par Kamalenba le Mercredi 25 Juin 2025 à 15:23

Vingt-quatre heures seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu avec Israël, l’Iran envoie un signal fort à la communauté internationale. Le Parlement iranien a voté ce mercredi une loi qui suspend toute coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dénonçant la partialité de l’institution onusienne.
 

« L’AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu’un peu l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale », a déclaré Mohammad Bagher Ghalibaf, président du Parlement, à la télévision d’État. « L’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra sa coopération avec l’AIEA tant que la sécurité de nos sites nucléaires ne sera pas garantie. »


Une rupture votée à l’unanimité

Le texte de loi a été adopté par 221 députés sans aucune opposition, preuve du consensus politique autour de la décision. Il impose au gouvernement iranien de refuser l’accès aux inspecteurs de l’AIEA, en attendant que la sécurité des sites nucléaires soit pleinement assurée.
 

Cette rupture intervient après les frappes aériennes coordonnées d’Israël et des États-Unis qui ont ciblé les principales installations nucléaires iraniennes, notamment Fordo, Natanz et Ispahan. Des images satellites récentes montrent les dégâts à l’entrée du tunnel du site d’Ispahan.
 

L’AIEA et l’Occident montent au créneau

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a vivement réagi, avertissant que « la communauté internationale ne peut accepter un tel précédent ». Il a également sommé l’Iran de divulguer l’emplacement de ses stocks d’uranium. Ces tensions ravivent les craintes sur une potentielle relance clandestine du programme nucléaire militaire iranien.
 

Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron a reçu Rafael Grossi à l’Élysée ce mercredi soir pour discuter de la situation. L’objectif : réaffirmer l’importance du respect des normes internationales de non-prolifération nucléaire.
 

Accélération du programme iranien

Le Parlement iranien demande en parallèle l’accélération du programme nucléaire national. Une position paradoxale alors même que le président iranien se dit prêt à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.
 

Mais Washington reste inflexible. Le président Trump a réaffirmé que les États-Unis s’opposeront fermement à tout enrichissement d’uranium par l’Iran.
 

Israël et les États-Unis divisés sur l’efficacité des frappes

Enfin, l’armée israélienne estime que les frappes ont « infligé un coup dur » au programme nucléaire iranien. Toutefois, des sources américaines relativisent : les services de renseignement US estiment que le programme n’a été retardé que de quelques mois, bien loin des « plusieurs années » évoquées par l’armée israélienne.





Inscription à la newsletter