Trump : le Moyen-Orient, terrain privilégié pour accéder aux cercles de pouvoir

Actuellement, la diplomatie américaine au Moyen-Orient est orchestrée par un carré de choc comprenant le vice-président J. D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire au Trésor Scott Bessent et Steve Witkoff. Ce dernier, ancien partenaire d’affaires et de golf de Trump, éclipse désormais le chef du Pentagone et les patrons des agences de renseignement. Nommé d’abord envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Witkoff est devenu émissaire de Trump auprès de Vladimir Poutine, malgré des critiques sur son manque de professionnalisme. Lors de son discours devant le Parlement israélien le 13 octobre, Trump l’a couvert d’éloges, affirmant que « tout le monde l’aim[ait] ».

Durant son premier mandat, Donald Trump avait placé son gendre, Jared Kushner, au centre de la diplomatie moyen-orientale. Kushner avait inauguré l’ambassade américaine à Jérusalem en 2018 et impulsé les accords d’Abraham entre Israël et plusieurs pays arabes, dont les Émirats, Bahreïn, le Maroc et le Soudan.

Aujourd’hui, l’approche très transactionnelle de Kushner continue d’influencer la Maison Blanche. Il épaulait Witkoff dans la mise en œuvre du récent « plan Trump ». Parallèlement, Bishara Bahbah, Palestinien et fondateur de l’Association des Arabo-Américains pour Trump, a joué un rôle clé dans la libération du dernier otage américain détenu par le Hamas. Cette stratégie illustre l’importance du Moyen-Orient comme levier d’influence pour ceux cherchant à gravir les échelons du pouvoir à Washington.