L'Union Européenne a sonné la première charge majeure contre les géants de la tech sous l'égide du Digital Services Act (DSA). Vendredi, Bruxelles a infligé une amende totale de 120 millions d'euros (140 millions de dollars) à la plateforme de médias sociaux X, propriété d'Elon Musk, pour plusieurs manquements aux règles de transparence numérique.
Cette sanction, bien qu'elle ne représente qu'une fraction du maximum autorisé (6 % du chiffre d'affaires mondial, soit 5,9 milliards d'euros), envoie un signal fort sur la détermination de l'Europe à réguler les plateformes numériques.
Les Trois Violations Sanctionnées
L'enquête de deux ans menée par les régulateurs européens a abouti à des pénalités pour trois manquements distincts :
Coche Bleue Payante (45 M€ / 52,4 M$) : Sanction pour un système jugé "trompeur" car il induit les utilisateurs en erreur sur l'authenticité des comptes.
Transparence Publicitaire (35 M€ / 40,7 M$) : Amende pour l'incapacité de X à maintenir des registres publicitaires transparents, empêchant l'identification des escroqueries et des fausses publicités politiques.
Accès aux Données (40 M€ / 46,6 M$) : Pénalité pour avoir bloqué l'accès des chercheurs aux données publiques de la plateforme.
Tensions Transatlantiques et Colère Américaine
Cette décision a immédiatement ravivé les tensions entre Bruxelles et Washington. Des responsables américains l'ont perçue comme une attaque ciblée contre les entreprises américaines sous couvert de protection des utilisateurs.
Le vice-président américain, JD Vance, a accusé l'Europe de punir la plateforme "pour ne pas s’être engagée dans la censure". Le secrétaire d'État, Marco Rubio, a qualifié l'amende d'« attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers ».
Elon Musk a réagi sans détour, écrivant "Bulls***" en commentaire de l'annonce officielle de l'UE.
Cependant, la commissaire européenne en charge du numérique, Henna Virkkunen, a rejeté l'accusation de censure : « Tromper les utilisateurs avec des coches bleues, obscurcir les informations sur les publicités et exclure les chercheurs n'ont pas leur place en ligne dans l'UE. »
La Suite des Opérations
X dispose désormais d'un délai de 60 à 90 jours pour soumettre des plans de conformité afin de remédier aux violations constatées. À défaut, l'entreprise s'expose à des pénalités périodiques additionnelles.
Cette amende survient alors que d'autres enquêtes sont en cours concernant X et d'autres plateformes majeures comme Facebook et Instagram. Bruxelles continue notamment de sonder X pour des violations liées au manque de lutte contre le contenu illégal et la manipulation d'informations, des accusations qui pourraient engendrer des sanctions bien plus lourdes.
Cette sanction, bien qu'elle ne représente qu'une fraction du maximum autorisé (6 % du chiffre d'affaires mondial, soit 5,9 milliards d'euros), envoie un signal fort sur la détermination de l'Europe à réguler les plateformes numériques.
Les Trois Violations Sanctionnées
L'enquête de deux ans menée par les régulateurs européens a abouti à des pénalités pour trois manquements distincts :
Coche Bleue Payante (45 M€ / 52,4 M$) : Sanction pour un système jugé "trompeur" car il induit les utilisateurs en erreur sur l'authenticité des comptes.
Transparence Publicitaire (35 M€ / 40,7 M$) : Amende pour l'incapacité de X à maintenir des registres publicitaires transparents, empêchant l'identification des escroqueries et des fausses publicités politiques.
Accès aux Données (40 M€ / 46,6 M$) : Pénalité pour avoir bloqué l'accès des chercheurs aux données publiques de la plateforme.
Tensions Transatlantiques et Colère Américaine
Cette décision a immédiatement ravivé les tensions entre Bruxelles et Washington. Des responsables américains l'ont perçue comme une attaque ciblée contre les entreprises américaines sous couvert de protection des utilisateurs.
Le vice-président américain, JD Vance, a accusé l'Europe de punir la plateforme "pour ne pas s’être engagée dans la censure". Le secrétaire d'État, Marco Rubio, a qualifié l'amende d'« attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers ».
Elon Musk a réagi sans détour, écrivant "Bulls***" en commentaire de l'annonce officielle de l'UE.
Cependant, la commissaire européenne en charge du numérique, Henna Virkkunen, a rejeté l'accusation de censure : « Tromper les utilisateurs avec des coches bleues, obscurcir les informations sur les publicités et exclure les chercheurs n'ont pas leur place en ligne dans l'UE. »
La Suite des Opérations
X dispose désormais d'un délai de 60 à 90 jours pour soumettre des plans de conformité afin de remédier aux violations constatées. À défaut, l'entreprise s'expose à des pénalités périodiques additionnelles.
Cette amende survient alors que d'autres enquêtes sont en cours concernant X et d'autres plateformes majeures comme Facebook et Instagram. Bruxelles continue notamment de sonder X pour des violations liées au manque de lutte contre le contenu illégal et la manipulation d'informations, des accusations qui pourraient engendrer des sanctions bien plus lourdes.


L'UE inflige une amende historique de 120 M€ à X (Musk) pour « coche bleue trompeuse » et opacité publicitaire
