Il dénonce un recul démocratique marqué par la répression des voix discordantes, citant notamment les arrestations de journalistes et d’activistes :
« Tous les Sénégalais constatent que le gouvernement cherche à appauvrir ceux qui parlent, les voix critiques. Vous ne pouvez pas compter le nombre de prisonniers d’opinion », affirme-t-il.
Parmi les détenus, il cite Assane Diouf, Abdou Nguer, Badara Gadiaga, Doudou Koulibaly, qu’il considère comme des prisonniers pour « délit d’opinion ». Selon lui, toutes les voix critiques sont en danger de prison, une situation qui constitue une menace directe à la stabilité nationale.
Pour Fada, la liberté d’expression est la clé de la paix sociale :
« Laisser les gens parler, c’est leur donner des clés pour être apaisés et éviter d’autres formes d’actions. »
S’il plaide pour la liberté, il insiste toutefois sur un usage responsable de la parole publique, rejetant le langage ordurier et appelant à élever le niveau du débat politique.
Concernant les accusations de diffusion de « fausses nouvelles », il estime que ce motif sert souvent de prétexte pour intimider les citoyens. Enfin, il critique la surenchère des promesses politiques, qui selon lui a décrédibilisé la classe dirigeante :
« Ils ont tellement promis, tellement manipulé… Aujourd’hui, tout explose de partout. »
Pour l’ancien ministre, seule la vérité, même difficile à entendre, peut restaurer la confiance du peuple et consolider la démocratie.