Dans une déclaration ferme, l’ancienne ministre a dénoncé l’exclusion systématique de l’opposition et une centralisation excessive du pouvoir entre les mains de la majorité. Selon elle, cette stratégie vise à réduire au silence toute voix discordante au sein du Parlement.
Elle a aussi pointé du doigt une dérive institutionnelle :
« L’Assemblée nationale est aujourd’hui tirée par l’exécutif. Les lois viennent du gouvernement sans débat, sans prise en compte des propositions des députés. »
Elle a illustré cela par le rejet de la proposition de loi de Thierno Alassane Sall, indiquant que les initiatives parlementaires sont systématiquement entravées.
Mme Tall Sall a également critiqué la gestion de l’hémicycle par le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, qu’elle accuse de violer le règlement intérieur, notamment l’article 69, en prenant part aux discussions au lieu de garder une posture neutre. Elle déplore une confusion entre son rôle institutionnel et son engagement partisan au sein de PASTEF.
Sur un ton solennel, elle a réaffirmé le rôle fondamental de l’opposition :
« Notre rôle n’est pas d’être décoratif. Quand une idée est bonne, nous l’approuvons. Mais quand elle est mauvaise, nous nous y opposons. »
Concernant les attaques récentes du Premier ministre Ousmane Sonko contre la justice, l’avocate s’est dite choquée :
« Le jour où la confiance dans la justice est brisée, c’est la République elle-même qui s’effondre. »
Elle appelle à une restauration du respect entre pouvoirs et à un retour à l’équilibre républicain.
En conclusion, elle a lancé un appel au calme et à la responsabilité, invitant tous les acteurs politiques à faire de l’Assemblée un lieu de dignité républicaine, et non de confrontation permanente.
« L’opposition demande à être respectée, conformément à la Constitution. »