Le grand tournant porte un titre et une scène : « Fa Wade Wellé » et Super Ndadjé à la RTS, lors de l’inauguration de l’avenue Malick Sy, entre 1989 et 1990. Recommandée par El Hadj Mansour Mbaye, repérée dans les chœurs de Kiné Lam — sa nièce par la mère —, elle passa de l’ombre à la pleine lumière. Sous la production de Talla Diagne, vinrent les cassettes, les tournées, du Sénégal à la sous-région, puis l’Europe et les Amériques. Sa marque : une parole précise, des proverbes wolof ancrés dans le vécu, un tama bavard et un xalam qui grattait la poussière pour faire surgir l’image juste.
Une artiste populaire, un destin exemplaire
Les scènes ont laissé des histoires. À Ndayane, une sage-femme, happée par sa voix, quitte un instant la maternité voisine pour l’écouter ; rappelée d’urgence, elle revient plus tard, radieuse : “vous nous avez porté bonheur”. La petite portera le nom d’Adja. À Mbour, avant la nuit, la foule se masse ; du haut d’une terrasse, elle contemple cette marée humaine et pleure : “La seule réponse, c’était de me donner à fond.”
Sa carrière fut aussi une leçon de dignité. Cachets conséquents (jusqu’à 1,5 million F CFA pour un playback à Brazzaville), dix pèlerinages à la Mecque, des maisons à Tivaouane et aux Maristes — et surtout, une gestion lucide de la réussite. Une déception, en 1997, l’aura marquée : un reliquat jamais payé, non pour l’argent, mais pour n’avoir pu rétribuer ses musiciens de Fouleu.
Fille de Tivaouane, guidée par Serigne Mbaye Sy Mansour, elle fit toujours primer la foi sur la scène. Son retour au naturel, après avoir cessé le xessal, traduisait un apaisement : “S’éloigner du miroir, prier, reprendre son teint et son tempo.”
“Je n’ai pas peur de la mort, mais de l’inconnu”, confiait-elle, tout en appelant les jeunes artistes à la mesure et à la décence, surtout à l’ère des réseaux sociaux.
Une empreinte éternelle
Les hommages se multiplient, les bandes se dépoussièrent, et ses classiques — « Bété Bété », « Foureul », « Fa Wade Wellé » — retrouvent le souffle des origines.
Le mardi 14 octobre 2025, Adja Dial Moussé Alé Mbaye s’est éteinte à 71 ans.
Ce qui demeure, pourtant, ne s’éteint pas : une manière unique de tenir ensemble la tradition et le présent, la scène et l’intime, la ferveur et l’élégance.
Une artiste populaire, un destin exemplaire
Les scènes ont laissé des histoires. À Ndayane, une sage-femme, happée par sa voix, quitte un instant la maternité voisine pour l’écouter ; rappelée d’urgence, elle revient plus tard, radieuse : “vous nous avez porté bonheur”. La petite portera le nom d’Adja. À Mbour, avant la nuit, la foule se masse ; du haut d’une terrasse, elle contemple cette marée humaine et pleure : “La seule réponse, c’était de me donner à fond.”
Sa carrière fut aussi une leçon de dignité. Cachets conséquents (jusqu’à 1,5 million F CFA pour un playback à Brazzaville), dix pèlerinages à la Mecque, des maisons à Tivaouane et aux Maristes — et surtout, une gestion lucide de la réussite. Une déception, en 1997, l’aura marquée : un reliquat jamais payé, non pour l’argent, mais pour n’avoir pu rétribuer ses musiciens de Fouleu.
Fille de Tivaouane, guidée par Serigne Mbaye Sy Mansour, elle fit toujours primer la foi sur la scène. Son retour au naturel, après avoir cessé le xessal, traduisait un apaisement : “S’éloigner du miroir, prier, reprendre son teint et son tempo.”
“Je n’ai pas peur de la mort, mais de l’inconnu”, confiait-elle, tout en appelant les jeunes artistes à la mesure et à la décence, surtout à l’ère des réseaux sociaux.
Une empreinte éternelle
Les hommages se multiplient, les bandes se dépoussièrent, et ses classiques — « Bété Bété », « Foureul », « Fa Wade Wellé » — retrouvent le souffle des origines.
Le mardi 14 octobre 2025, Adja Dial Moussé Alé Mbaye s’est éteinte à 71 ans.
Ce qui demeure, pourtant, ne s’éteint pas : une manière unique de tenir ensemble la tradition et le présent, la scène et l’intime, la ferveur et l’élégance.