« Le Pastef montre chaque jour sa véritable nature. Celle d’une secte qui pense que l’État de droit est une fiction à invoquer uniquement lorsqu’il sert ses intérêts ou ceux de son gourou », écrit Thierno Alassane Sall. Selon lui, le parti d’Ousmane Sonko ne croit ni en la démocratie ni en l’indépendance de la justice. Il déplore que les militants de Pastef n’aient exprimé aucune réserve face aux récentes déclarations du Premier ministre contre la justice, dénonçant leur « zèle fanatique sélectif ».
Le député rappelle également ce qu’il considère comme une posture contradictoire des partisans du Pastef dans l’affaire Abdou Nguer, où ils avaient réclamé avec insistance son emprisonnement « pour des délits improbables et jamais établis malgré une longue incarcération ». Pour lui, cette intolérance des opinions divergentes a contribué à la multiplication des prisonniers d’opinion dans le pays.
Revenant sur les réactions suscitées par la prise de parole de Badara Gadiaga, Thierno Alassane Sall pointe du doigt des tentatives de museler la parole critique, notamment au sein même du régime : « Entre la République et leur parti, les Pastefiens ont choisi, et ils n’ont pas choisi la République. »
Il conclut son message sur une note d’avertissement : « Ceux qui détournent le regard devant cet effondrement auront demain, eux aussi, leur part de responsabilité. »