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Affaire ONAS : Dr Cheikh Dieng au tribunal avec une pile de documents, le procès renvoyé au 24 septembre

L’ex-directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Cheikh Dieng, s’est présenté ce jeudi au tribunal correctionnel de Dakar avec une imposante pile de documents, visiblement préparé pour sa défense. Mais le procès n’aura pas lieu tout de suite : il est renvoyé au 24 septembre 2025, à la demande des avocats des plaignants.


Rédigé par Kamalenba le Jeudi 26 Juin 2025 à 13:34

 

Dr Dieng est poursuivi pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles par les entreprises Vicas et Delta, deux acteurs majeurs du secteur de l’assainissement. Ces dernières affirment avoir été injustement attaquées lors d’une conférence de presse tenue par l’ancien DG après son limogeage en juillet 2024.


Une conférence de presse explosive à l’origine de l’affaire

Le 31 juillet 2024, soit trois mois après sa nomination puis son éviction de l’ONAS, Cheikh Dieng s'était exprimé publiquement. Il y accusait le ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, d’avoir orchestré son départ pour favoriser l’attribution de marchés publics à Vicas et Delta, via des ententes directes, notamment pour le curage des canaux à Dakar et dans plusieurs régions.


Il affirmait que ces deux sociétés détenaient un quasi-monopole, totalisant 52 % des marchés attribués par l’ONAS entre 2021 et 2024.


Un dossier encore incomplet

Selon Les Échos, les avocats de Vicas et Delta ont demandé le renvoi de l’audience, arguant qu’ils n’étaient pas en mesure de plaider ce jour-là. Ils ont également reconnu ne pas avoir transmis leur dossier à la défense. Le tribunal a accédé à leur demande, reportant l’audience au 24 septembre.

En parallèle, les plaignants réclament 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.


Un procès sous haute tension administrative

Cette affaire, qui oppose un ancien DG évincé à deux grandes entreprises soutenues par une autorité ministérielle, prend des allures de règlement de comptes dans la haute administration sénégalaise. Elle pourrait surtout éclairer les zones d’ombre dans l’attribution des marchés publics au Sénégal.






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