Une mise à jour majeure des comptes nationaux
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a annoncé mardi le passage des comptes nationaux du Sénégal de la base 2014 à la base 2021. Cette opération de rebasing, la deuxième de son histoire, entraîne une modification structurelle de l’ensemble des agrégats macroéconomiques.
Le directeur général de l’ANSD, Abdou Diouf, a rendu publics les nouveaux résultats en présence de ses équipes, soulignant l’importance de cette révision destinée à mieux refléter la réalité économique.
« Le changement d’année de base consiste à une révision des méthodologies, des nomenclatures et des sources utilisées pour la compilation des comptes nationaux », explique l’agence.
Méthodologie renforcée et nouvelles sources de données
Le passage à la base 2021 repose sur :
la révision des nomenclatures d’activités et de produits,
l’intégration de sources de données actualisées, notamment sur la consommation des ménages et le recensement de l’élevage,
la mise à jour des données administratives liées aux finances publiques,
l’amélioration des méthodes d’élaboration des comptes.
Ces ajustements ont eu un impact direct sur les agrégats économiques : PIB, valeur ajoutée, consommation, échanges extérieurs, investissement et indicateurs de convergence (pression fiscale, endettement, déficit courant, solde extérieur).
Un PIB revalorisé de 13,5 %
Selon l’ANSD, la révision a conduit à une hausse notable du PIB de 2021. Avec la nouvelle base 2021, celui-ci atteint 17 316 milliards de francs CFA, contre 15 261 milliards avec l’ancienne base.
Soit une revalorisation de 13,5 %, correspondant à 2 054,7 milliards de francs CFA.
Cette progression s’explique principalement par l’intégration de nouvelles enquêtes et une meilleure couverture statistique, qui contribuent à hauteur de 11,6 points.
Une structure économique en évolution
Le changement de base modifie également la répartition sectorielle du PIB :
Secteur tertiaire : hausse de 50,5 % à 53,4 %, reflétant le dynamisme des services, particulièrement dans la finance et les télécommunications ;
Secteur primaire : poids globalement stable ;
Secteur secondaire : recul de 23,9 % à 22,6 %.
Les taxes nettes diminuent également, passant de 10 % à 8,7 % du PIB, effet logique d’une réévaluation significative du niveau global du produit intérieur brut.
Consommation, investissement et échanges extérieurs
Plusieurs agrégats enregistrent des variations importantes :
Consommation finale : hausse de 81,7 % à 84,7 % du PIB ;
Investissement : baisse de 38,4 % à 32,8 % ;
Exportations nettes : améliorées, passant de -20,1 % à -17,5 %.
L’ANSD souligne que ces changements permettent de mieux cerner les réalités économiques du pays et d’ajuster les politiques publiques à des données plus fiables.
Une modernisation nécessaire pour suivre l’évolution de l’économie
Pour justifier la nécessité du rebasing, l’ANSD rappelle que l’économie sénégalaise a connu de profondes mutations ces dernières années : essor des services financiers, diversification des télécommunications, nouveaux modes de consommation, transformations structurelles dans plusieurs secteurs.
L’agence rappelle également que les recommandations internationales préconisent un renouvellement de l’année de base tous les dix ans au maximum.
Vers une meilleure planification économique
En modernisant ses comptes nationaux, le Sénégal se dote d’outils plus robustes pour la planification, l’évaluation des politiques publiques et le suivi de la convergence macroéconomique. L'ANSD assure que ces nouvelles données permettront d’améliorer la qualité des analyses économiques produites par l’administration, les chercheurs et les partenaires au développement.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a annoncé mardi le passage des comptes nationaux du Sénégal de la base 2014 à la base 2021. Cette opération de rebasing, la deuxième de son histoire, entraîne une modification structurelle de l’ensemble des agrégats macroéconomiques.
Le directeur général de l’ANSD, Abdou Diouf, a rendu publics les nouveaux résultats en présence de ses équipes, soulignant l’importance de cette révision destinée à mieux refléter la réalité économique.
« Le changement d’année de base consiste à une révision des méthodologies, des nomenclatures et des sources utilisées pour la compilation des comptes nationaux », explique l’agence.
Méthodologie renforcée et nouvelles sources de données
Le passage à la base 2021 repose sur :
la révision des nomenclatures d’activités et de produits,
l’intégration de sources de données actualisées, notamment sur la consommation des ménages et le recensement de l’élevage,
la mise à jour des données administratives liées aux finances publiques,
l’amélioration des méthodes d’élaboration des comptes.
Ces ajustements ont eu un impact direct sur les agrégats économiques : PIB, valeur ajoutée, consommation, échanges extérieurs, investissement et indicateurs de convergence (pression fiscale, endettement, déficit courant, solde extérieur).
Un PIB revalorisé de 13,5 %
Selon l’ANSD, la révision a conduit à une hausse notable du PIB de 2021. Avec la nouvelle base 2021, celui-ci atteint 17 316 milliards de francs CFA, contre 15 261 milliards avec l’ancienne base.
Soit une revalorisation de 13,5 %, correspondant à 2 054,7 milliards de francs CFA.
Cette progression s’explique principalement par l’intégration de nouvelles enquêtes et une meilleure couverture statistique, qui contribuent à hauteur de 11,6 points.
Une structure économique en évolution
Le changement de base modifie également la répartition sectorielle du PIB :
Secteur tertiaire : hausse de 50,5 % à 53,4 %, reflétant le dynamisme des services, particulièrement dans la finance et les télécommunications ;
Secteur primaire : poids globalement stable ;
Secteur secondaire : recul de 23,9 % à 22,6 %.
Les taxes nettes diminuent également, passant de 10 % à 8,7 % du PIB, effet logique d’une réévaluation significative du niveau global du produit intérieur brut.
Consommation, investissement et échanges extérieurs
Plusieurs agrégats enregistrent des variations importantes :
Consommation finale : hausse de 81,7 % à 84,7 % du PIB ;
Investissement : baisse de 38,4 % à 32,8 % ;
Exportations nettes : améliorées, passant de -20,1 % à -17,5 %.
L’ANSD souligne que ces changements permettent de mieux cerner les réalités économiques du pays et d’ajuster les politiques publiques à des données plus fiables.
Une modernisation nécessaire pour suivre l’évolution de l’économie
Pour justifier la nécessité du rebasing, l’ANSD rappelle que l’économie sénégalaise a connu de profondes mutations ces dernières années : essor des services financiers, diversification des télécommunications, nouveaux modes de consommation, transformations structurelles dans plusieurs secteurs.
L’agence rappelle également que les recommandations internationales préconisent un renouvellement de l’année de base tous les dix ans au maximum.
Vers une meilleure planification économique
En modernisant ses comptes nationaux, le Sénégal se dote d’outils plus robustes pour la planification, l’évaluation des politiques publiques et le suivi de la convergence macroéconomique. L'ANSD assure que ces nouvelles données permettront d’améliorer la qualité des analyses économiques produites par l’administration, les chercheurs et les partenaires au développement.


Rebasing : la nouvelle base 2021 revalorise le PIB du Sénégal de 13,5 %, selon l’ANSD
