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Crise à l’UEMOA : les représentants de l’AES claquent la porte du Conseil des ministres à Lomé

Une tension diplomatique inédite a éclaté ce 11 juillet 2025 à Lomé, lors de la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’UEMOA. En cause : le refus de désigner le Burkina Faso à la présidence tournante du Conseil, conformément à l’article 11 du traité de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).


Rédigé par Kamalenba le Samedi 12 Juillet 2025 à 03:16

Face à ce blocage, les représentants des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Niger et le Burkina Faso – ont claqué la porte, dénonçant un déni de leurs droits statutaires au sein de l’organisation.


Ce que dit l’article 11 du traité de l’UMOA

L’article 11 des statuts de l’UMOA est pourtant clair :

« Le Conseil choisit l’un des ministres chargés des Finances de l’UMOA pour présider ses travaux (...). Cette élection, faite ès qualité, doit appeler les ministres à présider à tour de rôle le Conseil pour un mandat de deux ans. »


En vertu de ce principe de rotation, le Burkina Faso, représenté par son ministre de l’Économie et des Finances, devait logiquement prendre la présidence pour ce nouveau cycle.


Blocage politique ou rupture institutionnelle ?

Le refus de respecter cette rotation pose des questions majeures sur l’inclusivité, la neutralité politique et l’équilibre institutionnel au sein de l’UEMOA.

Cette rupture intervient dans un contexte géopolitique tendu, alors que les États de l’AES prennent progressivement leur distance avec les institutions régionales jugées inféodées à des logiques extra-africaines.
 

Les représentants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont dénoncé un traitement discriminatoire, remettant en cause le fonctionnement consensuel de l’organisation.


Et maintenant ?

L’incident de Lomé pourrait bien marquer un tournant dans les relations entre l’AES et l’UEMOA, avec un risque accru de fracture monétaire et institutionnelle au sein de l’union. Une réaction officielle de la BCEAO et de la Commission de l’UEMOA est attendue.






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