Une victoire contestée
Le président Trump avait affirmé le 22 juin que les frappes sur Fordo, Natanz et Ispahan avaient permis de retarder de plusieurs décennies les ambitions nucléaires de l’Iran. Cependant, un rapport préliminaire du Pentagone, révélé par la presse, remet en cause ces affirmations. Selon ce document, les frappes n’auraient pas totalement détruit les installations souterraines, certaines entrées ayant seulement été scellées, retardant le programme de quelques mois.
Les têtes du renseignement mobilisées
Pour défendre la version présidentielle, le directeur de la CIA, John Ratcliffe, et la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, sont intervenus dans les médias. Tous deux assurent que des preuves classifiées confirment que les objectifs ont été atteints. Mais ils n’ont fourni aucun détail ni preuve publique, alimentant les soupçons de manipulation politique.
Téhéran contre-attaque
Du côté iranien, le guide suprême Ali Khamenei est apparu ce jeudi pour minimiser l’impact des frappes. Selon lui, l’Iran a tenu bon et les États-Unis « n’ont rien gagné de cette guerre ». Il affirme que l’Iran a infligé une gifle stratégique à Washington, soulignant la résistance du régime et la poursuite de ses capacités.
En parallèle, le Parlement iranien a voté la suspension de la coopération avec l’AIEA, alors que l’agence internationale n’a plus de visibilité sur les stocks d’uranium depuis le début du conflit. Des experts affirment que les 400 kg d’uranium enrichi à 60 % pourraient avoir été évacués avant les frappes, ce qui limiterait considérablement leur impact réel.
Qui dit vrai ?
Alors que la CIA et le président Trump affirment une victoire décisive, les faits disponibles, les rapports contradictoires et l’absence d’inspections de l’AIEA rendent toute évaluation objective impossible. Pour l’heure, la bataille des récits se poursuit entre Washington et Téhéran, sur fond de tensions internationales croissantes.