Tensions à Kaolack : le préfet Latyr Ndiaye s’excuse après son altercation avec le maire Serigne Mboup

Une vive altercation entre le préfet de Kaolack, Latyr Ndiaye, et le maire Serigne Mboup, a éclaté ce matin au CEM Serigne Bassirou Mbacké, dans le quartier Ndorong, lors de la Journée nationale de l’Arbre. Cet incident, largement relayé sur les réseaux sociaux, a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique.

Face à la polémique, le préfet Latyr Ndiaye est rapidement sorti de son silence. Lors d’un point de presse tenu dans l’après-midi, il a exprimé ses regrets quant à la tournure des événements, notamment l’usage du mot « Dégage » adressé au maire de Kaolack. « Je regrette que cela se soit passé ainsi », a-t-il déclaré, tout en contextualisant les faits.
 

Selon ses explications, l’activité de reboisement était organisée par l’association Bokk Jef Ci Kaolack, avec l’accord préalable des services des Eaux et Forêts, et avait été validée depuis une semaine. Toutefois, à la veille de l’événement, le maire Serigne Mboup aurait tenté de faire annuler l’initiative pour des motifs politiques. Une demande que le préfet dit avoir refusée, au motif que cette activité était inscrite dans l’agenda officiel et portée par une organisation de développement local.
 

Le jour même, les membres de l’association, apparemment dissuadés par l’entourage du maire, ne se sont pas présentés. Le préfet a donc procédé à un reboisement symbolique. C’est à ce moment que Serigne Mboup est arrivé sur les lieux, accompagné de proches collaborateurs, et aurait tenté de perturber le bon déroulement de l’activité ainsi que le point de presse du préfet.
 

Cette intervention a donné lieu à un échange verbal tendu, dont des extraits filmés ont circulé en ligne. Le préfet Latyr Ndiaye a réaffirmé son attachement à l’ordre républicain et à la continuité de l’administration : « Mon rôle est de garantir que les activités officielles se déroulent sans entrave, quelles que soient les considérations politiques. »
 

Il a conclu son propos en appelant au respect mutuel entre les différentes autorités administratives et politiques de la ville, afin de préserver la cohésion sociale dans l’intérêt des populations.