Selon ces organisations, des milliers de personnes, suspectées d’être des immigrés bangladais clandestins, ont été arrêtées dans plusieurs États, notamment Assam, Gujarat et Maharashtra, et forcées à traverser la frontière. Plusieurs centaines d’entre elles avaient pourtant des documents légaux (carte d’identité, visa) établissant leur nationalité indienne.
Parmi les victimes, on compte des cas déchirants :
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Hazera Khatun, 62 ans et handicapée, poussée à entrer au Bangladesh malgré la preuve écrite de sa nationalité indienne .
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Maleka Begam, 67 ans, elle aussi expulsée malgré ses papiers
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Des rapports font état de violences physiques, de privation de nourriture et d’eau, et même de poussée dans la rivière Feni la nuit, à trois reprises, par la BSF
D’après le gouvernement de l'État d’Assam, 303 personnes auraient été ainsi repoussées depuis mai, parmi environ 30 000 jugées “étrangères” par des tribunaux spécialisés Mais des militants estiment que ce sont +1 000 expulsions au niveau national, ciblant uniquement des musulmans bengalis
Face à ces pratiques, le Bangladesh a dénoncé des violations du droit international ; l’ONU et des ONG réclament de toute urgence le respect des droits de ces personnes, y compris le droit à un procès équitable. Le gouvernement indien, quant à lui, nie viser de véritables citoyens indiens