Parti près de l’hôtel de ville, le cortège a sillonné la capitale hongroise durant plus de quatre heures, entre slogans pour la liberté, drapeaux arc-en-ciel et surveillance policière discrète mais omniprésente. Des banderoles affichaient des messages comme “La liberté et l’amour ne peuvent être interdits !”, en réponse directe à la loi adoptée mi-avril interdisant les rassemblements LGBT+.
Si Viktor Orban a écarté une répression frontale, des menaces planent sur les participants : reconnaissance faciale, sanctions financières et peines de prison pour les organisateurs. Les autorités ont déjà mis en garde les diplomates présents, estimant qu’ils devront en « assumer les conséquences ».
La communauté internationale n’est pas restée silencieuse. Au moins 70 eurodéputés et les représentants de 33 pays ont exprimé leur soutien à la manifestation. Le député européen Raphaël Glucksmann a dénoncé une dérive autoritaire : « L’Union européenne doit mettre un stop à Viktor Orban ».
La Hongrie, membre de l’UE depuis 2004, s’expose à une nouvelle crise avec Bruxelles, alors que le gouvernement hongrois persiste à vouloir protéger les mineurs de la “promotion de l’homosexualité et de la transidentité”, selon ses termes.