Invité du “Grand Jury” de la RFM ce dimanche 27 juillet 2025, Hamidou Anne a vivement réagi à la polémique née de la censure partielle du nouveau Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le responsable au sein de l’APR déplore l’attitude de certains députés de la majorité qui, au lieu d’accepter la décision du Conseil constitutionnel, ont opté pour des critiques virulentes et des insinuations jugées dangereuses.
Hamidou Anne n’a pas mâché ses mots. Pour lui, certains propos récents frisent la menace à l’encontre d’une institution essentielle de la République : le Conseil constitutionnel. « Que de jeunes militants sur Internet le fassent, ce n’est pas très grave. Mais que des responsables politiques, leaders de partis, s’y adonnent, c’est extrêmement grave et choquant », a-t-il déclaré, appelant à davantage de retenue et de respect des institutions.
Le coordonnateur national de la Cellule analyses et prospectives de l’APR a notamment dénoncé les velléités de certains parlementaires d’envisager des réformes ou même une dissolution du Conseil, en représailles à sa décision. Il juge cette posture incompatible avec la maturité démocratique attendue de la classe dirigeante.
Rappelant que les articles 91, 56 et 98 de la Constitution garantissent l’indépendance des pouvoirs, Hamidou Anne a également critiqué l’ambition du règlement censuré de vouloir contraindre des magistrats à comparaître devant une commission d’enquête parlementaire. Une logique de "réciprocité" entre pouvoirs qu’il considère comme dangereuse et contraire à l’esprit républicain.
Pour conclure, il a lancé un appel à l’humilité et à la responsabilité, notamment au sein de la majorité parlementaire, face aux décisions du Conseil constitutionnel qui, selon lui, « sont rendues au nom du peuple sénégalais et doivent être respectées sans condition ».