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🗣️ Une rupture nette avec l’esprit du dialogue républicain
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Dakar, Seydou Guèye, figure de proue de l’APR, a affirmé que son parti refuse de cautionner un dialogue biaisé, dans un contexte où, selon lui, les attaques contre l’ex-président Macky Sall et son héritage politique se multiplient.
« Quand un ministre traite le chef de notre parti de chef de gang ; quand le président de la République attaque publiquement, pour la première fois au Sénégal, son prédécesseur qui lui a transmis le pouvoir démocratiquement... l’APR ne peut pas cautionner cette démarche », a-t-il déclaré.
📆 Une date symbolique, mais un climat politique tendu
Le dialogue national du 28 mai, date instaurée sous Macky Sall comme Journée nationale du dialogue, devait être un rendez-vous d’unité. Mais pour l’APR, la coïncidence n’est pas suffisante pour justifier sa participation. Selon Seydou Guèye, les conditions de sérénité et de respect mutuel ne sont pas réunies.
Le parti dénonce en particulier les prises de position publiques de plusieurs membres du gouvernement, du Premier ministre aux ministres, ainsi que des organes de presse jugés proches du pouvoir, qui selon l’APR, participent à un lynchage symbolique de leurs figures historiques.
🧭 Une posture d’opposition assumée
En refusant de prendre part à ce dialogue national, l’APR confirme son positionnement d’opposition frontale au régime de Diomaye Faye, malgré l’appel à l’unité lancé le 3 avril dernier par le chef de l’État dans son discours à la Nation.
Ce boycott pourrait aussi peser politiquement dans la perception de la légitimité du processus de dialogue, même si d’autres partis de l’opposition, de la société civile et des citoyens sont appelés à y participer via la plateforme numérique JUBBANTI, lancée le même jour.
🔍 Quels impacts pour le Dialogue du 28 mai ?
L’absence de l’APR, héritière du pouvoir sortant, affaiblit le caractère consensuel du dialogue voulu par le président. Cependant, elle pourrait également être perçue comme une stratégie de délégitimation proactive, dans un contexte où les rapports entre le pouvoir et l’ancien régime restent profondément marqués par les tensions post-électorales et les poursuites judiciaires contre d’anciens responsables.