Un contexte tendu sur fond de fragilité régionale
Pour la CDS, le Sénégal évolue aujourd’hui dans une “zone de turbulence” au sein d’un environnement sahélien déjà fragilisé par la menace djihadiste. Sur le plan interne, elle déplore une “morosité extrême” de l’économie, aggravée, selon elle, par des décisions gouvernementales jugées “inopportunes” :
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arrêt quasi total des grands chantiers nationaux,
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licenciements massifs estimés à plus de 30 000 personnes,
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suspension des bourses de sécurité familiale touchant plus de 300 000 bénéficiaires.
Ces mesures auraient renforcé le chômage, accru la précarité et semé le désarroi chez les populations les plus vulnérables.
Des finances publiques sous tension
Malgré l’entrée du Sénégal dans le cercle des producteurs de pétrole et de gaz, la CDS estime que la situation financière s’est nettement détériorée. Elle évoque une perte de confiance des marchés internationaux, un recours coûteux aux “fonds vautours” et un ratio dette/PIB jugé “alarmant” de 119 %.
Deux “fractures” en un mois
La coalition dénonce deux épisodes majeurs ayant, selon elle, accentué les tensions nationales :
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10 juillet 2025 – Une sortie du Premier ministre critiquant avec virulence la magistrature et accusant le président de la République de “manquer d’autorité”. La CDS qualifie ces propos de “forfaiture démocratique” et y voit une menace pour la stabilité et la paix civile.
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1er août 2025 – La présentation du “Plan de redressement économique et social” par le chef du gouvernement, que la CDS considère comme un simple “projet de fiscalisation à outrance” susceptible d’étouffer l’activité économique et d’accroître les inégalités.
Appel à l’unité républicaine
Réaffirmant que “c’est Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui a été élu président de la République et personne d’autre”, la CDS appelle les démocrates, les défenseurs des libertés et les partisans de l’État de droit à “faire bloc pour défendre la République et ses Institutions”.
La coalition assure qu’elle poursuivra et intensifiera ses actions pour, selon ses termes, “préserver la stabilité du pays et restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions”.
Crise politique et économique au Sénégal : la CDS dénonce “un mois, deux discours, deux fractures”
