Le gouvernement sénégalais a présenté des projections budgétaires révisées pour 2026-2028, avec des ressources prévues à 16 638,7 milliards FCFA contre 19 364,4 milliards FCFA de charges, soit un ajustement nécessaire de près de 1 000 milliards FCFA sur les dépenses et 364 milliards FCFA sur les recettes. Cette révision traduit une volonté de maintenir l’équilibre budgétaire sans alourdir la pression fiscale ni accroître la dette publique.
Dans le détail, les arbitrages montrent une rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’État. Les coûts administratifs, notamment les subventions et certains frais de fonctionnement des ministères, sont réduits, tout comme certaines dépenses non essentielles dans les secteurs jugés moins stratégiques.
En revanche, les projets prioritaires pour la Vision 2050 — industrialisation, infrastructures énergétiques et digitalisation — conservent leurs enveloppes budgétaires, reflétant une hiérarchisation claire des investissements publics.
Le gouvernement mise également sur une optimisation des mécanismes de transfert et des programmes sociaux, en ciblant davantage les bénéficiaires et en évitant les gaspillages, afin de préserver l’impact social des dépenses malgré la contraction globale.
Cette révision budgétaire illustre une stratégie prudente et réaliste, où chaque franc est scruté et alloué selon sa contribution à la compétitivité nationale et à la résilience économique. Plutôt qu’une simple correction comptable, il s’agit d’un exercice de gouvernance fine destiné à préparer le pays à affronter un contexte économique incertain tout en consolidant ses priorités stratégiques.