Un cri d’alerte contre les dérives démocratiques
Lors de l’émission Jakarlo, le chroniqueur Badara Gadiaga est monté au créneau pour dénoncer l’arrestation de Bachir Fofana, après que ce dernier a critiqué l’achat de véhicules pour les députés, en pleine crise sociale. Selon Gadiaga, cette affaire symbolise une dérive inquiétante contre les principes fondateurs de la démocratie sénégalaise.
« J’ai écrit que le baromètre d’une démocratie, c’est une presse libre », a-t-il déclaré avec gravité. « Mais j’ai remarqué que dans ce pays, on est en train de jouer avec nos fondamentaux. Le Sénégal était connu pour être un pays de liberté, mais aujourd’hui, cette liberté est en train de s’éroder. »
Une justice à géométrie variable ?
Badara Gadiaga s’est également interrogé sur l’origine réelle de l’affaire. Il affirme que ce sont les véhicules de El Malick Ndiaye – des voitures de luxe coûtant plusieurs dizaines de millions – qui auraient déclenché l’arrestation de Bachir Fofana. Ce dernier est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, mais personne, selon Gadiaga, ne semble pouvoir dire clairement quelle serait la "vraie" nouvelle.
Le chroniqueur a dénoncé un deux poids deux mesures : « Un journaliste proche du pouvoir parle de DG qui construisent des maisons à plus de 100 millions FCFA après seulement un an en poste, et pourtant, il n’est pas convoqué. Est-ce cela notre justice ? Est-ce cela le Jub, Jubal, Jubanti ? »
Hommage à un militant constant
En conclusion, Gadiaga a rendu hommage à Bachir Fofana, rappelant son engagement ancien et constant pour la démocratie. « En 2016, Ousmane Sonko lui-même le remerciait publiquement. Bachir n’a pas changé. C’est vous qui avez changé. Bachir reste avec le peuple et défend le peuple. »
Affaire bachir fofana : "j'ai remarqué que dans ce pays on est en train de jouer avec nos fondamentaux" (badara gadiaga)
