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Affaire Amadou Sall : Pourquoi ce dossier secoue la sphère publique ? L’analyse percutante de Badara Gadiaga

Dakar, mai 2025 – L’actualité judiciaire au Sénégal est secouée par une affaire sensible : le fils de l’ancien président Macky Sall, Amadou Sall, est cité dans une présumée affaire de transferts douteux portant sur 10 milliards FCFA, selon les révélations du quotidien L’Observateur. Alors que l’enquête judiciaire suit son cours, le débat s’enflamme sur la place publique, notamment dans les médias, comme en témoigne l’intervention du chroniqueur Badara Gadiaga sur le plateau de Jakaarlo Bi (TFM).


 

🧩 Une affaire à tiroirs : entre justice, politique et symbole

L’analyse de Badara Gadiaga va bien au-delà du cadre judiciaire. Pour lui, le cas Amadou Sall est hautement symbolique dans le climat post-alternance au Sénégal :

« Quand on veut la paix, on appelle Amadou Sall. Quand on veut le combat, on attaque Amadou Sall », résume-t-il avec une formule lourde de sens.

Il rappelle en effet que le président Diomaye Faye, encore opposant à l’époque, avait personnellement contacté Amadou Sall dans un moment de forte tension nationale. Ce geste, bien que peu commenté, est présenté par le chroniqueur comme un acte de médiation resté discret mais stratégique.


🎯 Une stratégie politique de ciblage indirect de Macky Sall ?

Gadiaga va plus loin dans son analyse : pour lui, le ciblage d’Amadou Sall serait une manière détournée de fragiliser Macky Sall. Il pointe notamment les propos récents du président Diomaye Faye affirmant que l’ancien président s’était livré à des "manigances".

« Macky Sall n’est toujours pas inquiété malgré les accusations de haute trahison, les citations dans le rapport de la Cour des comptes… Donc il ne reste qu’à déclencher une procédure contre son fils », analyse-t-il.

Cette lecture politico-judiciaire soulève des interrogations sur la temporalité et l’intention derrière l’affaire.


📁 Le dossier Tahirou Sarr : le cœur de l'enquête ?

Sur le plan purement judiciaire, le dossier Amadou Sall serait lié à l’affaire Tahirou Sarr, mais selon Gadiaga, rien n’indique pour l’instant une atteinte au Trésor public :

« Dans ce dossier, il faut identifier un émetteur, un récepteur et retracer les flux. Qui a initié la transaction ? Pour quel usage ? D’où viennent les fonds ? », s’interroge-t-il.

Cette mise en perspective invite à la prudence juridique tant que l’instruction n’a pas établi de responsabilités claires.


📺 Un procès sur les plateaux télé avant celui des tribunaux ?

L’un des aspects soulignés par Gadiaga est la surexposition médiatique de l’affaire Amadou Sall :

  • Multiplication des débats à la télévision

  • Interprétations politiques précoces

  • Jugements publics avant les faits

Un traitement qui, selon certains analystes, risque de nuire à la sérénité du processus judiciaire et d’alimenter les tensions politiques dans une période post-électorale encore fragile.


🔍 Entre instrumentalisation et nécessité de transparence

L’affaire Amadou Sall pourrait bien cristalliser les rivalités post-alternance, opposant l’ancien régime de Macky Sall à la nouvelle gouvernance portée par le duo Diomaye–Sonko. Toutefois, pour préserver l’État de droit, la justice devra faire preuve de rigueur, de neutralité et de transparence dans ce dossier aussi sensible que symbolique.

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