Des signaux jugés préoccupants par RSF
Selon Sadibou Marong, la transition politique récente a été marquée par des signaux inquiétants en matière de liberté de la presse : convocations de journalistes, auditions de chroniqueurs, menaces sur la sécurité des professionnels des médias... À cela s’ajoute une crise économique profonde que traverse le secteur médiatique.
« La question de la soutenabilité doit être l’affaire des autorités », a-t-il déclaré, exhortant l’État à travailler avec les acteurs des médias pour assurer la viabilité du secteur.
Le Sénégal recule au classement mondial de la liberté de la presse
Le Sénégal perd des places dans le classement 2025 de la liberté de la presse, se retrouvant à la 74e position, contre 73e en 2024. Ce recul est accentué par une baisse continue de l’indicateur économique, devenu un critère clé du classement de RSF.
« L’indicateur économique atteint un niveau critique inédit. Pour la première fois, la presse pourrait faire face à des difficultés de survie à l’échelle mondiale », alerte Marong.
Un appel urgent à une réforme structurelle
Face à cette situation, RSF appelle les autorités sénégalaises à engager des réformes structurelles pour soutenir les médias : aides directes, cadre fiscal adapté, accompagnement à la transition numérique, mécanismes de financement innovants...
« La survie de la presse sénégalaise dépendra de solutions co-construites entre l’État, les professionnels et les partenaires du secteur », conclut Sadibou Marong.