
Une fonction exigeante au service de l’État de droit
Aux côtés du Premier Président de la Cour d’Appel, Abdoulaye Bâ, du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats et du Directeur du Centre de Formation Judiciaire, Mbacké Fall a exhorté les magistrats à faire preuve de rigueur morale. « Vous n’êtes pas au-dessus des lois. Malgré vos prérogatives, vous pouvez faire l’objet de sanctions disciplinaires, voire pénales », a-t-il averti, soulignant que la puissance judiciaire ne doit pas faire oublier l’humilité devant la loi.
Lutte contre la peur, la compromission et la médiocrité
Dans un contexte social et médiatique jugé « hostile », le Procureur Général a alerté sur les dangers de la complaisance et des influences extérieures. Il a dénoncé l’« intellectualisation de la haine » sur les réseaux sociaux, appelant les magistrats à résister à la peur, à la médiocrité et aux tentations de corruption.
« Si vous rendez justice en pensant à votre carrière ou à l’argent, vous devenez vulnérables aux critiques malveillantes », a-t-il prévenu.
Une vocation d’équité et de vérité
Pour Mbacké Fall, le magistrat incarne une fonction presque sacrée : « Vous représentez le ciel parce que vous exercez un des attributs du Tout-Puissant. » Il a ainsi appelé à un engagement constant envers l’intégrité, la compétence et la transparence, exhortant les jeunes juges à toujours motiver leurs décisions « en fait comme en droit ».
Cette cérémonie s’est ainsi transformée en un moment de rappel fort des exigences du métier, dans un contexte où la justice est attendue comme pilier de la démocratie et de la stabilité nationale.