Ce système, soutenu par Israël et les États-Unis, est piloté depuis fin mai par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une entité controversée à la gouvernance opaque. Selon les ONG, il a remplacé l’ancien mécanisme coordonné par l’ONU et diverses organisations indépendantes, actif jusqu’en mars dernier.
500 morts pour de la nourriture
Le communiqué commun publié ce mardi évoque un bilan dramatique : plus de 500 morts et 4 000 blessés en moins d’un mois, alors que des Palestiniens tentaient d’accéder à l’aide. Le ministère de la Santé du Hamas fait même état de plus de 550 morts.
« Les civils sont contraints de marcher pendant des heures, sur des terrains dangereux et en zones de conflit, pour atteindre des centres clôturés et militarisés », alertent les ONG, qui réclament également la levée immédiate du blocus israélien.
L’ONU et les ONG refusent de collaborer avec la GHF
La grande majorité des acteurs humanitaires, y compris l’ONU, refusent de travailler avec la GHF, jugeant l’organisation non neutre et inefficace. L’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu près de certains sites, justifiant ses tirs par des « comportements menaçants » de la foule.
Ce programme de distribution, présenté comme une alternative humanitaire, est aujourd’hui au cœur d’une vive controverse internationale, à l’heure où la bande de Gaza est ravagée par plus de 20 mois de guerre et un effondrement total des services de base.