Sur place, les visages sont marqués par la douleur, la consternation et l'incompréhension. Certains commerçants, en pleurs, n'ont pu que constater les dégâts, incapables de sauver quoi que ce soit. « J’ai tout perdu. Mon stock, mon espoir, mon avenir… Je ne sais même pas par où recommencer », confie avec émotion Abdoulaye, vendeur de tissus depuis 15 ans.
L’origine du sinistre reste à déterminer, mais les autorités évoquent une possible piste chimique. Une enquête devrait être ouverte dans les prochains jours. En attendant, la solidarité s’organise : habitants, commerçants voisins et jeunes volontaires se sont mobilisés dès l’aube pour déblayer les lieux et soutenir les victimes.
Ce drame relance le débat sur l'organisation urbaine des marchés au Sénégal, la sécurité incendie et la régulation des produits vendus, souvent sans contrôle. À Touba, la tragédie de cette nuit résonne comme un appel à repenser les espaces de commerce populaire, avec plus d’humanité et de prévoyance.