« Une station avant le terminus de la liberté d’expression ? », interroge-t-il d’emblée, en référence aux signaux alarmants d’une dérive liberticide.
Selon lui, le régime actuel cherche à faire gérer ses « instincts répressifs » par l’appareil judiciaire, oubliant ses anciens combats contre une justice inféodée au pouvoir.
Il évoque en particulier une déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait annoncé vouloir « effacer » certains chroniqueurs, y voyant une volonté assumée de faire taire les voix critiques.
Deux poids, deux mesures ?
Thierno Alassane Sall dénonce l’incohérence dans le traitement judiciaire des propos publics :
« Peut-il se trouver un seul magistrat pour s’indigner des propos factuels de Badara Gadiaga commentant une décision de Justice, tout en restant silencieux sur les propos scandaleux d’Ousmane Sonko à l’encontre de magistrats ? »
Une interrogation qui pose en creux la question de l’indépendance réelle de la justice, et de l’égalité de traitement des citoyens, qu’ils soient journalistes, hommes politiques ou simples citoyens.
Enfin, il s’interroge avec ironie sur un paradoxe troublant : « Le Ousmane Sonko d’hier et celui d’aujourd’hui aurait-il eu raison dans ses jugements sur la Justice ? »