La Chine a vivement réagi au passage du navire de guerre britannique HMS Spey dans le détroit de Taïwan, qualifiant l’opération de « provocation intentionnelle » et d’atteinte à la stabilité régionale.
Selon l’armée chinoise, le Royaume-Uni tente de « manipuler le droit international » et de « semer le trouble » en mer de Chine. Pékin affirme avoir surveillé de près le navire tout au long de son trajet et promet de « répondre fermement à toute menace ou provocation ».
Londres défend la liberté de navigation
La Royal Navy affirme que cette patrouille, la première en quatre ans, s’inscrit dans une mission planifiée de longue date et respecte pleinement le droit international. Le déploiement coïncide avec l’arrivée du groupe aéronaval britannique dirigé par le porte-avions HMS Prince of Wales, pour une mission de huit mois dans la région indo-pacifique, incluant des exercices conjoints avec les États-Unis, l’Inde, Singapour et la Malaisie.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a décrit cette opération comme « l’un des plus grands déploiements navals britanniques du siècle », destiné à envoyer un message de force à ses adversaires et de solidarité à ses alliés.
Soutien de Taïwan, inquiétude de Tokyo
De son côté, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a salué ce passage comme une défense concrète de la liberté de navigation. Les tensions restent vives dans le détroit, notamment depuis l’arrivée au pouvoir à Taïwan du président Lai Ching-te, partisan d’une ligne dure face à Pékin.
Dans le même temps, deux porte-avions chinois mènent des manœuvres militaires inédites au large du Japon, suscitant l’inquiétude de Tokyo.