Sonko aux émirats : entre jet de luxe et silence d’État, une virée diplomatique qui sème le trouble

Un voyage discret, un jet de luxe, un silence total de la communication officielle : le déplacement surprise du Premier ministre Ousmane Sonko aux Émirats Arabes Unis intrigue autant qu’il inquiète. Entre spéculations politiques et interrogations financières, l’opinion publique s’interroge : que cache cette mission express menée dans l’ombre ?


Rédigé par Kamalenba le Lundi 24 Novembre 2025 à 15:50

Un voyage révélé… par un journaliste, pas par l’État

L’information n’est pas venue d’une source gouvernementale.
Elle n’a pas été annoncée dans un communiqué, ni relayée par la Primature.

C’est un tweet qui met le feu aux poudres.

Depuis Paris, Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication, publie :

« Le PM Sonko a décollé à 17 h 25 de l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor »

Il précise même le modèle du jet : un Dassault Falcon 8X ✈️, avion privé haut de gamme, 14 passagers, près de 12 000 km d’autonomie… Un choix de prestige qui fait tiquer dans un contexte où l’État évoque une situation financière critique.

Et surtout, cette phrase lourde de sous-entendus :

« Sonko aurait déménagé des affaires du Petit Palais depuis deux jours »

Fuite ? Menace ? Stratégie ?

Aucune réponse officielle.
La polémique enfle.

Une réaction maladroite qui accentue le malaise

Depuis Mbacké, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, réplique immédiatement :

« Sonko n’a pas fui. Il est parti chercher de l’argent et s’il plaît à Dieu, il reviendra avec. »

L’objectif : calmer le jeu.
L’effet réel : nourrir davantage les soupçons.

Pourquoi évoquer la fuite si personne ne l’avait affirmée officiellement ?
Pourquoi parler d’argent sans préciser le cadre ni les interlocuteurs ?

Un agenda diplomatique aussi opaque qu’inédit

Selon plusieurs observateurs et L’As, trois zones d’ombre majeures persistent :

Un déplacement sans aucune communication institutionnelle

Aucune trace :

Dans le dernier Conseil des ministres

Sur les canaux officiels

Dans les visuels gouvernementaux

Pour un chef de gouvernement, c’est inédit et politiquement risqué.
Une mission économique non assumée politiquement ?

Le recours à un jet privé : le symbole qui dérange

Deux hypothèses… toutes deux explosives :

Scénario Problème posé
Jet financé par l’État Contradiction totale avec le discours d’austérité
Jet offert par un partenaire privé Conflit d’intérêts ? Contreparties ? Influence extérieure ?

L’opacité ouvre la voie à tous les fantasmes.

Silence total sur les objectifs diplomatiques

Qui Sonko rencontre-t-il ?
Dans quel cadre ?
Pour négocier quoi ?

Investissements ? Aide budgétaire ?
Accords stratégiques avec Abu Dhabi ou Dubaï ?

Dans un pays en quête urgente de financements, chaque signature devrait être mise en valeur.
Ici, c’est le blackout.

Une affaire qui risque d’échapper au contrôle du gouvernement

Ce voyage, au lieu de renforcer la confiance, creuse les doutes :

Sur la transparence de l’action publique

Sur la cohérence du discours économique

Sur le leadership du Premier ministre dans une période sensible

À vouloir tout cacher… le pouvoir finit par tout exposer.

Et maintenant ?

Le retour d’Ousmane Sonko sera déterminant.
Soit il revient avec :

✔️ des accords financiers crédibles
✔️ une communication claire
✔️ des résultats visibles

…et la polémique se taira.

Soit le flou demeure.
Et la question la plus redoutée réapparaîtra :

👉 À qui profite le silence ?

Affaire à suivre…

Dans la même rubrique :