Le Sénégal a ratifié plusieurs instruments internationaux pour la protection des réfugiés, notamment :
La Convention de Genève de 1951
La Convention de l’OUA de 1969
La loi n°2022-01 du 14 avril 2022 portant statut des réfugiés et apatrides
La Commission nationale de gestion des réfugiés et des apatrides (CNGRA), rattachée à la Présidence de la République, est en charge de l’examen des demandes d’asile et de la protection juridique des réfugiés.
Lenteurs et lacunes dans la procédure
La RADDHO (Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme) déplore des dysfonctionnements importants dans le processus d’asile :
Délais de traitement des demandes pouvant aller jusqu’à trois ans, sans statut
Rejets non motivés
Difficultés pour obtenir une carte d’identité de réfugié ou un titre de voyage
Non reconnaissance des documents de réfugié par certaines structures (banques, employeurs, services publics)
Recommandations de la RADDHO à l’État du Sénégal
Face à ces défis, la RADDHO propose plusieurs mesures concrètes :
Réduction des délais de traitement des demandes (3 à 6 mois comme au Togo ou en Afrique du Sud)
Création de centres d’accueil pour les plus vulnérables (femmes, enfants, personnes handicapées)
Remise rapide des pièces d’identité et titres de voyage
Adoption d’une loi d’application de la CNGRA par décret présidentiel
Ratification de la Convention de Kampala sur les personnes déplacées
Promotion de solutions durables : intégration locale, retour volontaire, réinstallation
La RADDHO appelle à une approche plus humaine et efficace, garantissant aux réfugiés une protection réelle et des perspectives de vie digne au Sénégal.