« Il s’agit d’une refondation en profondeur, pensée comme un levier de transformation économique et de compétitivité. »
Le nouveau Code des douanes ambitionne de répondre aux défis contemporains tels que la mutation des échanges internationaux, l’évolution technologique, la transition écologique, et l’intégration aux chaînes de valeur mondiales.
La réforme mise sur l’automatisation, la dématérialisation totale des services, et une simplification drastique des procédures douanières. L’administration prévoit d’intégrer des technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, la blockchain, le cloud computing et le e-commerce. Cette digitalisation vise à faire de la douane un catalyseur de croissance, en phase avec les impératifs de l’économie numérique et durable.
Pour Babacar Mbaye, Directeur général des Douanes, la réforme est également une réponse aux normes de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), mais aussi aux enjeux fiscaux, économiques et sécuritaires :
« Le droit douanier est en perpétuelle évolution. Il doit intégrer les nouvelles exigences mondiales tout en restant ancré dans les réalités nationales. »
Le secteur privé, quant à lui, est pleinement associé au processus. Étienne Sarr, représentant du patronat, a salué cette volonté d’inclusion et insisté sur la nécessité de réduire les coûts logistiques, d’accélérer les opérations douanières et de renforcer la confiance entre l’État et les entreprises.
En modernisant son cadre juridique, le Sénégal entend renforcer la transparence, améliorer la compétitivité économique et offrir un environnement propice à l’investissement privé. Cette réforme s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large d’industrialisation, de souveraineté économique et de résilience nationale.